tsé?

Hormis étant stone; mon discours se marmorise selon les courbes des consonances que j'harmonise.
Le sculpteur curieux comme un castor furieux se pointera inévitablement avec son air fourbe un jour.
Je paierai de mon marbre éphémère
Je le verrai se préciser sous une forme qui ne sera pas la mienne
Celle de ceux, souvent des celles, qui ont scellé le sort de la littérature avant comme après leur mort.
Le boucan des bouquins se répercutant et changeant ceux de tous se croyant seuls et preux guides de leurs arts.
Les assouvissant par le fait même aux lois aléatoires du progrès aux traits gris trop âpres pour ce marbre indemne.
Il sera cisaillé. Nervuré d'influences.
Devra se laisser sculpter piètrement.
Manipulé malgré lui.
Influencé par des nerfs. Il taillera les êtres.
Le texte vivera identifiable avec des références archivées.
La voix des autres s'insinuant dans mon gosier pour s'épandre en veinules jusqu'aux phalanges de ma bonne main.
Je tracerai les mots des autres en un discours sans ordre tordu d'un goût cru ni doux ni dru.
Vivant d'une toux de brume je vis dans la tour toute brune aux milles langues.
Pourquoi vouloir que tous observe mon marbre sculpté sans moi?

Vos parents seront prévenus.

Là où il se trouvait, le plancher était mou. Ses pieds s'y enfonçaient. Il devait continuer d'avancer mais bon tu sais ce que c'est quand tes sens te trahissent uniquement en apparence et que réellement le sol t'avale. Tu laisses tomber. Tu te dis tant pis. Je ne me débattrai pas plus qu'il ne le faut, ne ferai pas de scène au super marché devant ces magnifiques étalages de ficoïdes glaciaux délicieusement redécouvert par les gourmets avertis depuis toujours. Tu avances et la courbure de l'espace qui se crée autour de tes souliers brunâtres n'a d'égale que le trouble gratifiant que les passants s'arrachent en découvrant la chance que tu possèdes de pouvoir te mouvoir en un monde au sol plus accueillant. Les dames, plus particulièrement celles qui sont jolies, ronronnent d'envies moites en voyant tout ce qui fait de tes adjuvants sociaux de biens meilleurs baiseurs que toi. Peu importe, voltigeons au gré des oraisons funèbres les plus prestigieuses du continent myope. Proclamons l'ère nouvelle de la progression statique en pleine effervescence de neutralité. Visitons Winnipeg le troisième mardi du mois de mai avec de la strychnine et du persil frais dans nos sacs en bandoulière de marques reconnues. Allons chanter la plus mélodieuse des compositions de Slipknot aux calamars géants des fonds marins. Tu sais ceux qui font dans les dix mètres et dont les ventouses des tentacules arrachés vivent malgré leur amputation, l'impulsion cosmologique persistant dans les atomes la composant, ces ventouses s'aggripent au vivant grâce à la succion avant d'être dévorés par des mouettes en s'accrochant à l'inerte.

l'encadrement du cercle

Émile regarda à droite puis il regarda à gauche. Il refit le même exercice avec minutie. Une fois satisfait par l'absence hors du commun de moyens de transports, il traversa. Il sautait toujours d'une bande jaune à l'autre lorsqu'il migrait d'un trottoir au prochain. C'était un truc que son père lui avait appris un samedi chaud de mai. Sous le choque de ses bonds, sa boule supérieure, noisette et chocolat, vint s'applatir entre deux bandes jaunes. Son père lui avait payé un deuxième cornet, de luxe cette fois-ci, parce qu'il se sentait responsable de l'écrasement de la première boule. Il n'aurait jamais pu prévoir qu'en transmettant ce jeu millénaire à sa progéniture, l'audacité de son fils le pousserait à jouer au mauvais moment et à détruire la sphère brune. Son souvenir se dilua. Émile revint à lui-même. Cette fois-ci, la traversée serait plus spéciale que les autres. Ses sens lui avaient confirmé une pénurie totale de véhicules. Il faisait face à un désert bitumineux qu'il obeservait, en le ressentant, avec une attention toute particulière. Il se méfiait de la chasteté crasseuse de la chaussée et du ciment froid qui la constituait. Ce dérivé de roches, volées au sol, aplanis lui avait déja pris sa boule.C'est pourquoi, avec une précauton ahurissante, il survolait le bitume mouillé et taché de reflets en bravant la mort. C'est en s'imaginant un béton mouvant en liaison directe avec l'enfer qu'Émile sautillait en effleurant à chaque instant la fin du monde.

Rogatien regarda à droite, puis il regarda à gauche. Il tâta une flaque d'eau du bout de sa cane pour en sonder la profondeur. Il esquissa un sourire imperceptible, satisfait de pouvoir subordonner cet ondine horrible à ses énormes bottes de caoutchouc, toujours sous la garantie, sur la liste hiérarchique des choses de l'univers. Cette satisfaction s'estompa aussitôt que sa cane lui révéla l'ampleur de la douve qu'il devrait inévitablement contourner pour accomplir l'achat de son quotidien faux-gros-cigare-cubain indubitablement déconseillé par son médecin.

Luc regarda à droite, vit l'autobus, sortit son cellulaire, nota l'heure, arrêta d'attendre le changement de lumière, posa un pied dans l'eau, s'arrêta, roula ses bords de pantalons déja trempes. Tout tombait en trombe pour culminer au comble de la désorganisation lorsqu'il sentit son cellulaire cesser de vibrer dans sa poche, témoignant d'un message échoué sur sa plage vocale, s'y perdant instantanément à tout jamais. Très Brièvement, avant de relever la tête, il tenta le tout pour le tout et sortit l'appareil, très pesant pour une puce, pour se marteler l'heure à l'ocipital, par pur desespoir correctionel. Le martèlement se prolongea un bon moment puis son instinct retentit. L'autobus passait, déjà trop loin de sa personne, si proche pourtant que l'air déplacé vint carresser le visage de Luc. Il sortit son briquet pour rallumer cette cigarette qui s'était éteinte depuis belle lurette et qui restait suspendue à ses lèvres comme un funambule ivre le ferait sur un fil invisible. L'étincelle fut.

C'est précisément à ce moment-là que l'univers se referma sur lui-même en une énorme sphère intacte dont la forme arrondie tendait son décompte. La dernière décimal du rapport entre le diamètre de cette sphère et son aire résonnera en un declic disruptif qui marquera le nouvel horizon de l'expansion froide. Le moule cédera et sa pâte binaire de vide et de trainées de poussières cosmiques s'étendra sur toutes les dimensions de l'ultime néant. Mouvement de refroidissement qui s'étend avec le temps qui s'étire en boucle.

Un ventre bleu

J'arrive en trombe, moustique sans trompe, pour la pire rencontre: un pare-brise parmis tant d'autre sur l'autouroute pas trop propre qu'une absence d'ombre encombre.
Vertige desaxé
Inversé
Le ciel s'éloigne suivant un plan de rectilignes enhivrantes
Vestige de l'avenir
Bien versé,
Le fiel témoigne d'infectes signes en silence.
J'éternue mes narines chatouillée par l'éternelle réminiscence d'évènements invécus qui laisse ma paresse invaincue.
Je souffre d'avoir vu loin vers nulle part.
Distractivité activée par une cerise disruptive qui s'illumine au bout de mon fat bat.
J'évacue, purge, régularise. Me binarise.
D'une zone blanche je me penche et plonge a la noire en évitant la grise.
Exorcise dans mon exercice tout doute potentiel qu'exacerbe dans la salle le bruit d'un criquet qui craque ses pattes en serpes.
Je m'élance et crache une mélasse acerbe, pestilentielle choucroute trop ancienne qu'en vain je cuisine.