le grand Léon

Le panthéon n'appartient plus à qui l'exige.
Désormais il faudra payer pour aller s'y admirer.
Des anthropomorphes gardent l'entrée, pistolets pastels à la main.
Je rafistolerai mon bolide de cette pestilentielle colle si solide si Ovide tente d'écrire quelques vers postmortems amovibles. Je varie. La varice accrylique subtilise l'avarice au cynique cinématographiquement instable mais bel et bien installé sur la console. 1 12 144 (devine___) 20 736. Varge si la tendresse de tes mots te semblent frivole. Verse le fiel dans ce que je tente d'introniser au panthéon sans néon du grand Léon. Sainte-Nitouche comme tu m'excites. Ton flegme n'a d'égale que ce régale de sphaigne dont s'imprègne le métal qui saigne des teignes en pétales. J'en perds les pédales! Mon guidon me fracasse le front! Propulsé vers l'avant, par réflexe je vois, le temps d'un battement d'aile de colibris, un axe de symétrie naitre d'une brulure lumineuse qui cicatrise dans l'air entre la roue avant du vélo et ma personne. Elle tournait sur elle-même à une vitesse inédite. Limitée par son cadre, elle voulait gouter au chaos et étancher sa soif anarchique le plus que possible. Le colibri battit une autre fois des ailes. J'avais planté dans le sol comme un javelot d'athlète. J'étais vivant mais j'avais mal à la tête. Je ne serai pas des membres du panthéon.

Il faut conserver la facture (Overprose)

Cette couille n'est pas fraîche. Je veux être remboursé. Je suis désolé monsieur mais ce genre d'organe n'est pas sous garantie. Ce n'est pas ce que le vendeur m'a dit. Le vendeur est un menteur. Vous êtes un menteur. Vous mentez. Je vous déteste. Je ne tiendrai plus en place d'ici peu. Que se passe-t-il? Je ne sais pas. Je me sens glisser. Je vous sens glisser. Quelle pente raide. Quelle courbe ignoble. Quel vent froid vient donc me porter ces quelques airs lugubres qu'on dirait soufflés par une légion d'indigestes aliments? Je vends des voitures monsieur. J'achète des maisons, les détruis, les refais, les détruis et mange le reste. Je veux bien. Je ne sais pas. Essaie vers la gauche. Je m'essouffle à courir sur cette turbine qui ne fournit pas grand monde en électrons. Lorsque le signal sonore se fera entendre, vous devrez séduire le plus de femmes possibles en moins de deux ans. Le gagnant pourra se faire rembourser la couille. Si couille à rembourser il y a. Dites-moi mon brave, sauriez-vous me diriger vers l'usine qui ne produit que des modèles réduits d'usine s'il-vous-plaît? Garçon! Garçon! GARÇON! Bordel, que doit-on faire pour avoir du service dans cette foutue boîte de nuit. Nous ne servons pas en plein jour. Je manifesterai après avoir porter plainte en haut lieu. Plus tard, au mont Everest. Je ne vous laisserai jamais passer. Tant pis alors. Je me ferai un plaisir d'accomplir le rite initiatique qui convient lors de telle circonstance et finirai cette cruche de 18L de cigüe. Maison d'inuit. Maison d'inuit. Maison d'inuit. Ce plancher semble vouloir communiquer un secret à mon visage. Approchons. J'aurais mieux fait de m'acheter un foie en Birmanie que d'investir mon million dans ce testicule déjà désuet. Je n'ai pas le flu madame Bovary. Taisez-vous! Baisez-moi! Je ferai selon vos ordres Consommateur. Ces lunettes creusent l'arrière péniblement lavé de mes oreilles et avec le temps j'ai bien peur que cette paire de monocles ne s'y incruste indéfiniment. Je collectionne les billes. Je t'échange douze billes en échange de cette échange. Étrange. C'est l'ange des mésanges qui dérange les brutes. Fractures en conserve! Fractures en concert! Facture de chirurgies mammaires!

La paume du gueux

Le sol sous ta joue? Rugueux.
Je me suis fait les dents sur la chaîne de trottoir. J'ai l'émail mince.
Mieux vaut trop boire uniquement si on a un toit. Du moins selon moi.
Je l'envie. Libre. Le lien qu'il partage avec la bonté des autres membres de l'espèce est spécial, unique. Son indépendance a un prix. Son travail c'est manger. Il s'y acharne entre deux chopes.
Fuit le vacarme du pare choque à pare choque et sous un haubans, se placarde entre deux shop.
Bois, sirote. J't'envie, j'te l'dis, t'le garantis! Mes yeux! R'garde les! Vois si j'bluffe!
T'es le roi du bloque mon vieux! Tu passes plus de temps au square qu'un pigeon accro à mac do.
Disons que sans pignon, si tu veux mon opinion, humain convexe, vers l'extérieur, le schtroumpf sans champignon, hormis un contexte qui pourrait être meilleur, tu as ce que je veux. Voilà ce que j'ai vue dans la paume du gueux. Cette vision qu'un billet brun troubla comme une harpie castafiore hurlant me brula l'intérieur de la chaire comme une nappe de nappalme hypodermique.
Je vomis. Je boitillais à cloche pied. Mon sens visuel, le plus utile, fonctionnait bien en dessous de sa capacité habituelle. Je titubais et m'approchais d'une ruelle. Accroché à une poubelle, je dégobillai une vipère puis m'affalai fétalement en circonférence du lézard frétillant.

Le fleuve en chiffre

De la majuscule jusqu'au point cette phrase possède soixante-trois lettres.
Merde, il y a vingt lettres de moins dans cette phrase...
Voyez les ces fugitives!
Adieu pairs.

Le camion orange est moins chere mais il te tue.
Le camion rouge est plus chere mais comprend ta survie.
Le camion bleu est une version améliorée du camion rouge mais coûte six fois plus cher que le camion orange.

Le violon vert est le meilleur, sans aucun doute.
Le violon jaune rivalise en terme de qualité mais peut coûter plus cher.
Le violon bleu est mon modèle le plus populaire.

Les toits en forme d'animaux ne sont toujours pas populaires.
Les toits en forme de voûte sont des classiques intemporels.
Les haubans rajoutent du style aux avenues plus commerciales de ma ville.
Ils peuvent aussi servir de toits aux sans-abris.
Ils sont plus pratiques pour le transport étant donné leurs poids dérisoires.

Copie colle ça dans un email, envoie-le à tes contacts et prie Dieu en l'appelant Steve, tu vas voir ton fond d'écran va fondre!

Le spidey sense des lettres

Inanimé.

Combien de temps as-tu pris pour lire ce mot?

Réflexe.

J'imagine.

J'imagine aussi que réflexe se lit à une vitesse équivalente à sa définition.
Ce n'est pas donné à tous les mots.
Seconde devrait se lire en une seconde.
Minute devrait se lire en une minute.
Heure devrait se lire en une heure.
Jour devrait se lire en un jour ou de jour (tout dépend de la définition!)
Éternité devrait être proscrit croyez-moi.

Éléphant devrait se lire comme il devrait s'écrire (c'est-à-dire en s'écriant)
Que savons-nous de notre cerveau et du développement génétique à long terme?
Nous ignorons ce que nous ne pouvons pas voir parce que nous en décidons ainsi.
Fichtre!
Les chiffres me fichent la peur bleue.
Ils m'impressionnent.
Ils épinglent l'inexplicable au babillard le plus populaire de toute la tour de Babel.
Bien entendu on peut perdre des chiffres, faire trébucher des virgules comme les plus virulents font pour falsifier des chèques qui dissimulent souvent des échecs parmis les plus ridicules du monde et les plus impardonnables selon les citoyens concernés et consternés.
La toute-puissance transmet ses forces en perçant l'écorce du mystère en brandissant ses mandibules qui elles-mêmes, s'enracinent avidement au fond du raisonnement logico-deductif processus home made humain sans recette compliqué que le criss on passera pas la nuit icitte.

Élargissons la portée sensorielle des mots.

Une seule phrase peut apporter tellement de sensations différentes.

Un matelas d'air chaud et doux t'attrape tranquillement d'une chute lente au vertige exquis quand tes tympans croquent ce qu'une simple strophe enveloppe.

Cinquante sous en vrac

Fêtons. Ce n'est pas le jour de ton anniversaire? Tu sais pourtant qu'on s'en fout! Je ne sais pas ce que tu as entendu dire à propos de moi. Aucune femme ne peut me soutirer d'argent. Si on m'avait aperçut avec une autre et que j'essayais de te mentir, nos liens seraient-ils d'une profondeur telle que tu ne me quitterais pas? Sinon pourrait-on vraiment parler d'une liaison amoureuse? Un garçon dodu n'aurait pas plus besoin d'un gâteau que j'ai besoin de toi. Maman m'a dit un jour que tout se produit en concordance avec les plans de Dieu. Alors le soir je lui parle un pistolet dans la paume. On exécute ceci en permanence, d'ailleurs, en ce moment-même nous sommes sur ce que nous broyons. Elle attire l'oeil mais ne veut que mon cheddar. Tu n'es pas un ami à moi (ouais), ni un membre de ma famille (nah). Dis-moi alors qu'est-ce qui te laisse croire que je ne courrai pas dans ta direction avec mon arme d'un calibre de 9 mm? Maudit! Bébé je n'en veux qu'un peu. Un petit peu de ci et un petit peu de cela. Non merci, le boeuf ne me tente pas ce soir je ne fais que boire. Maintenant capitaine sauve ta putain. La températue augmente. D'accord, rendons-nous au niveau suivant. La piste de danse, une fois comblée, dégage de la chaleur comme le ferait une théière. Je suis un vétéran d'expérience quand on parle de cette merde. Dégoulinants de sueurs, c'est le moment, partons en campagne de champagne, bouteille après bouteille, c'est le moment. Buvons pour que l'ensemble de ces bouteilles ne contienne plus une seule bulle. J'ai pour drogue le succès. Je n'ai donc pas besoin d'autre chose que de continuer à vivre pour ressentir les effets que pourraient me procurer les narcotiques. Fâché contre ma personne? Tout ça s'explique! Tu lèches des vitrines. J'ai pris du jus qui ne valait pas plus de 25 sous dans mon temps pour le vendre 2$ la bouteille. Puis Coca-Cola m'a acheté le produit pour des milliards, quelle situation incongrue! Le mauve me rapporte du vert, nique la loi! Ami tu as des manières de dames. J'ai entendu parler de tes 4 lèvres et de ta capacité à saigner pendant sept jours. Ta femme sur le futon carresse son chien de petite taille. Bébé c'est l'ère nouvelle. Tu es devenue ce qui me rend fou. Unissons-nous pour enfin créer une phase toute neuve. Je tuerai encore.

L'humain à son meilleur (l'absurdité des références)

Pour se divertir, l'être humain peut, par pur désespoir social, organiser des compétitions culinaires, plus ou moins sérieuses, où ne sont servis que des Grilled Cheese.

référence: Grilled Cheese

Dans ta face Monique

Je me pointe à la caisse, fraîchement ressortit de l'allée des cosmétiques, claudiquant avec un panier plein dont les roues accablées se plaignent lorsqu'il avance.
- Dis moi grosse conne de caissière, cet ensemble de maquillage de jour conviendrait-il à un cadavre?
- Comment m'avez-vous appelée?
- Monique... dis-je pour éviter une gourde, m'inspirant de l'étiquette révélateur, tout bonnement microscopique en comparaison aux plombs énormes et croulant sur lesquels il reposait.
- Dispose du macchabée avant que l'odeur n'avertisse tes voisins plutôt que de le déguiser en vivant. Pauvre con tu ponds que des plans foirreux.
Elle en savait trop. Elle connaissait l'odeur dégagée par les morts, l'existence d'un mort en ma possession et semblait savoir que j'avais des voisins. J'ai un sens aigü du louche. Je le sais, l'aperçois et l'éradique avant même qu'il ne soit conçu. Je lance ma cape blanche au visage de la caissière qui ne cri pas mais qui commence immédiatement à se débattre. Elle n'arrive pas à s'extirper de mon tissu honorable. Je saute sur son comptoir et lui assène un coup de pied marteau sans lésiner sur l'extra bottes de construction au moment même où elle se dégage de mon filet de fortune. Son crane craque. Mes pantalons de lin blancs se salissent instantanément. De la matière grise me ternit des cuisses jusqu'aux bouts de mes souliers en alligator, parfaits pour la conduite. Je saute par terre, un morceau d'occipital acculé à ma semelle droite échappe un bruit similaire à celui d'une croustille qu'on croque avant que je l'essuie du tranchant de mon majeur, puis je dépose, entre deux éclaboussures cinglantes, un tas de pièces non nonchalamment. Certaines roulent, laissant une mince trace de sang derrière elles, jusqu'au bord du comptoir, puis rejoignent le sol bruyamment avant de tracer sinueusement sur le carrelage des lignes, probablement limitrophes du monde vivant et du domaine qu'a rejoint Monique.
- Garde la monnaie murmurai-je avec un inébranlable air de dédain accroché au sourire.
La porte coulissante de par laquelle je débouchai sur le monde extérieur me fit l'effet de portes battantes à l'entrée d'un saloon. Le soleil plombait comme il plombe toujours. Des cigales donnent une voix à la canicule. Elles associent un son à la chaleur pestilentielle. Ma voiture garée au centre du stationnement attire l'attention des vautours qui la surplombent comme une auréole revendicatrice. Ces enflures d'oiseaux ont flairé la décomposition lente qui amenuise la chaire, probablement déjà noircie, de la petite fille (ou était-ce un garçon?) que nous avions kidnappée, violée et assassinée la semaine passée, dans le cadre d'une performance artistique publique et improvisée. J'arriverai à ma voiture dans les prochains jours si l'épopée au travers du stationnement aride ne me coute pas la vie. Je m'ennuie de mes amis. Ils doivent présentement travailler sur notre prochain projet. Je dois exécuter ma tâche. Je dois disposer du nauséabond sac d'entrailles et d'os qui encombre et alourdit inutilement l'espace de ma voiture.

J'entame la marche. Tous mes pas vibrent du bas de mes jambes jusqu'au haut de mon scalp. J'ai la dalle. Les fientes de charognards ailés qui pleuvent autour de ma personne me contraignent a déployer mon parapluie. Les semelles de mes tennis usée s'épuisent un peu plus à chaque impact. Les secondes succèdent aux heures et l'asphalte en ébulition devient patinoire au coucher du soleil. Le vent souffle dans ma cape blanche qui agit en voile me propulsant vers ma voiture. Des carrosseries bosselées ponctue mon déplacement comme des virgules pour des phrases écrites sans structure ni considération pour le lecteur. Tous les propriétaires de ces engins rouillés d'ennui manquaient de tempérament et ont surement dut dépérir avant de retrouver leurs minounes. Épuisé, je dépose mon cul sur un dos d'âne. Mes sandales neuves éraflent mes chevilles qui lentement cicatrisent en étreignant les ganses comme un arbre pousse au travers d'une cloture. Un chient errant, sans collier, sans poil, sans tête et sans gorge aboie dans mon dos. Je me retourne pour ne rien voir. Désemparé, j'extirpe de ma poche un papier froissé au dela de tout entendement, mon diplôme d'études secondaires. Pour un bref instant, je ne suis plus n'importe qui. Je me relève pour constater que ma voiture a disparue. J'apperçois à sa place, l'endroit où j'aurais du la retrouver, le cadavre odorant. J'ai pris tant de temps à revenir sur mes pas que la voiture s'était décomposée avant le corps frêle qui gisait désormais nu devant tous les rapaces du tourbillon de plumes sombres.

La croix; deux droites perpendiculaires

Sur le banc devant le confessionnal
Deux hommes regardent l'autel

Distant loin de ses croyances
la foi disloquée

Mort de son eau de vie
le foie disloqué

Reclus du monde biblique
dès son jeune âge inculqué

L'illusion ayant fanée, on ne se relève pas sans tomber
une épiphanie lui révéla son tombeau

Sorti de la chapelle, inassouvie, il avait les yeux rivés sur la pierre du parvis de son église,
les pieds dans la gadoue il refit son baptême

Sous le voile d'un encens qui brûle par l'odeur des réponses attisées
En larme, soulagé, il se fit baptiser

Descendant Christophe Colomb sur le trottoir précaire d'une glace noire
Ses pas pesaient sur son reflet le précédant

Les yeux ouverts sur ses viscères putréfiés
il imite les prières d'un vicaire purifié
soutenu par la soutane il s’en remet aux dogmes

Captivé par les dangers du gel s'étant appliqué au sol,
un objet s'imposa à sa vision
un petit pendentif, un médaillon d'or qui pétille même édenté

Le corps du Christ entamé il déposa le ciboire
Pris le calice puis avant d'unir l'hémoglobine du dieu unique à sa salive
finit par s'y voir comme d'un miroir écarlate en coupe

Il défit le loquet du coeur d'or qui se disséqua en deux images
pour découvrir la vierge côtoyant un portrait délabré
d'un visage vide de traits, ondoyant comme un mirage sur la chaussée

Entier, repu de repos, il allait au pont avec ses dernières bouteilles pleines
dans son sac lourd tintant à chaque pas
Il contemplait la ville, le mont, la croix

Déconstruit, morceau par morceau, il se transportait dans son fardeau jusqu'au pont
côte à côte avec un homme qui vidait des bouteilles
Il s'échappa comme le médaillon perdu et retrouvé dans l'eau du fleuve
troublée.

C'est dans ta tête

Je nie nier que je nie nier
Je dis vivre mais je vie peu
Tu lis peu ou pas à vrai dire ça m'est égal
Tulipe coupante en aiguilles à ses pétales
Tu ris trop ou mal et le pire c'est que tu m'épates
Vivement que tes pistils éclatent en pustules de parfums écarlates
Que l'on coud un tout avec tes épingles les plus flétries

Je nie nier que je nie
Je disais vivre peu mais je vivais
Tu dansais saoule ou sobre sans que je vois la différence
Tu chancelais dans la foule énorme sur la voie itérative
Librement l'ampoule qu'est ton corps se consumait incandescente
Je réalise l'ampleur des remords que représente vivre bien sans décence
L'âge crée la vive plaie laissée par la griffe du temps

Je nie nier
J'ai dit vivre mais peu ou trop
Sans consensus ni réflexion d'une simple flexion de l'être en entier
La pointe d'un iceberg me pousse la rétine de l'intérieur

Je nie

tsé?

Hormis étant stone; mon discours se marmorise selon les courbes des consonances que j'harmonise.
Le sculpteur curieux comme un castor furieux se pointera inévitablement avec son air fourbe un jour.
Je paierai de mon marbre éphémère
Je le verrai se préciser sous une forme qui ne sera pas la mienne
Celle de ceux, souvent des celles, qui ont scellé le sort de la littérature avant comme après leur mort.
Le boucan des bouquins se répercutant et changeant ceux de tous se croyant seuls et preux guides de leurs arts.
Les assouvissant par le fait même aux lois aléatoires du progrès aux traits gris trop âpres pour ce marbre indemne.
Il sera cisaillé. Nervuré d'influences.
Devra se laisser sculpter piètrement.
Manipulé malgré lui.
Influencé par des nerfs. Il taillera les êtres.
Le texte vivera identifiable avec des références archivées.
La voix des autres s'insinuant dans mon gosier pour s'épandre en veinules jusqu'aux phalanges de ma bonne main.
Je tracerai les mots des autres en un discours sans ordre tordu d'un goût cru ni doux ni dru.
Vivant d'une toux de brume je vis dans la tour toute brune aux milles langues.
Pourquoi vouloir que tous observe mon marbre sculpté sans moi?

Vos parents seront prévenus.

Là où il se trouvait, le plancher était mou. Ses pieds s'y enfonçaient. Il devait continuer d'avancer mais bon tu sais ce que c'est quand tes sens te trahissent uniquement en apparence et que réellement le sol t'avale. Tu laisses tomber. Tu te dis tant pis. Je ne me débattrai pas plus qu'il ne le faut, ne ferai pas de scène au super marché devant ces magnifiques étalages de ficoïdes glaciaux délicieusement redécouvert par les gourmets avertis depuis toujours. Tu avances et la courbure de l'espace qui se crée autour de tes souliers brunâtres n'a d'égale que le trouble gratifiant que les passants s'arrachent en découvrant la chance que tu possèdes de pouvoir te mouvoir en un monde au sol plus accueillant. Les dames, plus particulièrement celles qui sont jolies, ronronnent d'envies moites en voyant tout ce qui fait de tes adjuvants sociaux de biens meilleurs baiseurs que toi. Peu importe, voltigeons au gré des oraisons funèbres les plus prestigieuses du continent myope. Proclamons l'ère nouvelle de la progression statique en pleine effervescence de neutralité. Visitons Winnipeg le troisième mardi du mois de mai avec de la strychnine et du persil frais dans nos sacs en bandoulière de marques reconnues. Allons chanter la plus mélodieuse des compositions de Slipknot aux calamars géants des fonds marins. Tu sais ceux qui font dans les dix mètres et dont les ventouses des tentacules arrachés vivent malgré leur amputation, l'impulsion cosmologique persistant dans les atomes la composant, ces ventouses s'aggripent au vivant grâce à la succion avant d'être dévorés par des mouettes en s'accrochant à l'inerte.

l'encadrement du cercle

Émile regarda à droite puis il regarda à gauche. Il refit le même exercice avec minutie. Une fois satisfait par l'absence hors du commun de moyens de transports, il traversa. Il sautait toujours d'une bande jaune à l'autre lorsqu'il migrait d'un trottoir au prochain. C'était un truc que son père lui avait appris un samedi chaud de mai. Sous le choque de ses bonds, sa boule supérieure, noisette et chocolat, vint s'applatir entre deux bandes jaunes. Son père lui avait payé un deuxième cornet, de luxe cette fois-ci, parce qu'il se sentait responsable de l'écrasement de la première boule. Il n'aurait jamais pu prévoir qu'en transmettant ce jeu millénaire à sa progéniture, l'audacité de son fils le pousserait à jouer au mauvais moment et à détruire la sphère brune. Son souvenir se dilua. Émile revint à lui-même. Cette fois-ci, la traversée serait plus spéciale que les autres. Ses sens lui avaient confirmé une pénurie totale de véhicules. Il faisait face à un désert bitumineux qu'il obeservait, en le ressentant, avec une attention toute particulière. Il se méfiait de la chasteté crasseuse de la chaussée et du ciment froid qui la constituait. Ce dérivé de roches, volées au sol, aplanis lui avait déja pris sa boule.C'est pourquoi, avec une précauton ahurissante, il survolait le bitume mouillé et taché de reflets en bravant la mort. C'est en s'imaginant un béton mouvant en liaison directe avec l'enfer qu'Émile sautillait en effleurant à chaque instant la fin du monde.

Rogatien regarda à droite, puis il regarda à gauche. Il tâta une flaque d'eau du bout de sa cane pour en sonder la profondeur. Il esquissa un sourire imperceptible, satisfait de pouvoir subordonner cet ondine horrible à ses énormes bottes de caoutchouc, toujours sous la garantie, sur la liste hiérarchique des choses de l'univers. Cette satisfaction s'estompa aussitôt que sa cane lui révéla l'ampleur de la douve qu'il devrait inévitablement contourner pour accomplir l'achat de son quotidien faux-gros-cigare-cubain indubitablement déconseillé par son médecin.

Luc regarda à droite, vit l'autobus, sortit son cellulaire, nota l'heure, arrêta d'attendre le changement de lumière, posa un pied dans l'eau, s'arrêta, roula ses bords de pantalons déja trempes. Tout tombait en trombe pour culminer au comble de la désorganisation lorsqu'il sentit son cellulaire cesser de vibrer dans sa poche, témoignant d'un message échoué sur sa plage vocale, s'y perdant instantanément à tout jamais. Très Brièvement, avant de relever la tête, il tenta le tout pour le tout et sortit l'appareil, très pesant pour une puce, pour se marteler l'heure à l'ocipital, par pur desespoir correctionel. Le martèlement se prolongea un bon moment puis son instinct retentit. L'autobus passait, déjà trop loin de sa personne, si proche pourtant que l'air déplacé vint carresser le visage de Luc. Il sortit son briquet pour rallumer cette cigarette qui s'était éteinte depuis belle lurette et qui restait suspendue à ses lèvres comme un funambule ivre le ferait sur un fil invisible. L'étincelle fut.

C'est précisément à ce moment-là que l'univers se referma sur lui-même en une énorme sphère intacte dont la forme arrondie tendait son décompte. La dernière décimal du rapport entre le diamètre de cette sphère et son aire résonnera en un declic disruptif qui marquera le nouvel horizon de l'expansion froide. Le moule cédera et sa pâte binaire de vide et de trainées de poussières cosmiques s'étendra sur toutes les dimensions de l'ultime néant. Mouvement de refroidissement qui s'étend avec le temps qui s'étire en boucle.

Un ventre bleu

J'arrive en trombe, moustique sans trompe, pour la pire rencontre: un pare-brise parmis tant d'autre sur l'autouroute pas trop propre qu'une absence d'ombre encombre.
Vertige desaxé
Inversé
Le ciel s'éloigne suivant un plan de rectilignes enhivrantes
Vestige de l'avenir
Bien versé,
Le fiel témoigne d'infectes signes en silence.
J'éternue mes narines chatouillée par l'éternelle réminiscence d'évènements invécus qui laisse ma paresse invaincue.
Je souffre d'avoir vu loin vers nulle part.
Distractivité activée par une cerise disruptive qui s'illumine au bout de mon fat bat.
J'évacue, purge, régularise. Me binarise.
D'une zone blanche je me penche et plonge a la noire en évitant la grise.
Exorcise dans mon exercice tout doute potentiel qu'exacerbe dans la salle le bruit d'un criquet qui craque ses pattes en serpes.
Je m'élance et crache une mélasse acerbe, pestilentielle choucroute trop ancienne qu'en vain je cuisine.

Les arbres, de ma place en classe, s'enracinent dans les nuages.

Constant d'une inconstance qui décontenance, je n'ai plus qu'une menue retenue. Je suis devenu un autre expert en vidage de contenants détenu en emballage, en somme un con qui consomme en homme inassouvi. Es-tu libre ou es-tu libre dans une cage?

Sous l'île un geyser qui risque d'éclabousser d'un sang d'une viscosité hyper-lyrique riche en tabous-clé ceux qui toujours obligent les nouvelles générations à se la boucler se prépare à érupter. Le sexe assèche les propos. Mais de ce sexe jaillisse des flopées d'avis. Le cratère éjacule de ses artères pleines de brèches des amas de réthorique implacable. Vas-y le publicitaire, applique tes connaissances pelviennes à ma rétine; poitrine; pubis; hyper présents avoisinent mon existence evanescente.

Un billet svp.. pour la lotto des cent corps morts. Le métal sans chance m'aime à peine malgré mon respect pour ce centennaire dur, mon état mental se désagrège et s'étiole au rythme des rubriques macabres. 90 jeunes d'Ontario sont morts, tombés comme des pétales flétris d'une plante sans racine qui tire, pour ne pas le pousser, le monde cruel qui l'abrite. Le poète épais pointe un coupable sans proposer: ma propre prose est sale. Je lui mets les 10 autres cadavres sur le dos, on a pigé mon billet.

Detester les choses... est-ce sage? À part hiberner les plans semblent tomber à l'eau. Vivre de son art équivaudrait à l'avortement intellectuel... alors prestement je fais don d'un don. Je me vante. C'est redondant. Tout ce qui monte s'élève en retombant. Si j'ai visé le soleil et lancé mon bon sens, maintenant je l'observe, trop terne, en ascension jusqu'à son paroxysme et l'attend avec attention sachant qu'il reviendra au sol.

L'anarchiste un petit peu trop behavioriste (Le serial killer d'optométristes)

Les lois de ce monde sont tristes
donnent ces courbes à nos pistes
nos sentiers tissés par l'instinct

des inlassables observateurs s'adaptent
ces sages pensent qu'ils savent ce qui fait des hommes des Dieux
prennent les plus faibles en font des gueux
en exploitant le talon d'Achille que sont les yeux

celle-ci a depuis longtemps sentit le rancit de la situation sans céder
abandona sa vie en échange du contrôle sur les fondations de la société

je l'emmerde royalement
une couronne de déjection posée sur ses tempes
un teint jaune assise sur son trône avec un trou

je l'ai surprise papier en main
la sienne du moins car moi
au centre du poing l'arme froide la regardait
entre mes doigts une force invisible s'agglutinait très vite
dans mon torse une averse de magma frigide agitait mes tripes

son ventre gonflé d'un souffle fertile
mon aveuglement total
ma tolérance s'avérant irréductible face aux influences du bien fétide
un son retentit
puissant
puis sans sang
le bruit du contact entre nos rétines
le temps ralentit, marqué d'une absence notable de bienfaiteur
chaque seconde s'écoulant en cent séquences de trois jours
mon doigt me pique
j'ai des fourmis dans la mort
dans les cryptes vastes d'un moi lointain une trame s'élabore
Aux abords d'une source inépuisable de mal potable

le silencieux en pamoison sur la pointe de mon calico étouffe le murmure
je suis envieux du poison propre car je salis trop du sang ternit d'usure
mon corps qui s'en épanche comme le verni pour les murs

je me barre
me tire par la forêt du mont royal
nulle part, j'adorerais mon foyer
mais j'ai besoin d'un alibi donc
j'écoute ma libido
illico J'échoue au bar
nullement tendre
une salle de monde veulent m'entendre
quand je scande ce que j'écris quand je glande
Je narre des assassinats terribles capablent de réduire l'irréductible
Tous ces fonctionnaires à lunettes sans fournisseur de verres
donc sans vue
ne verront pas venir
mon ogive vers son but

je passe la soirée puis avant minuit
je rentre au foyer luisant de comfort
ni rente ni loyer
c'est chez moi
ce petit pays sans loi aux champs de verres sales et de bouteilles vides

moins de gènant gènes d'optométriste
deux vies pour le prix d'une en prime
un nom de plus sur ma liste

à demain monde

Tu comprends le vrai titre quand t'arrive à la fin.

Le camion orange aux cloches qui tintent passe.
La voiture rouge aux chevaux qui galopent passe.
Le tacot brun au muffler qui fucke passe.
Le vélo vert aux rayons qui brillent passe.
Malgré la frénésie du traffic aux éructations tragiques,
Couché dans la rue je respirais toujours.
Bouché tant ma vue d'aveugle avait scruté le soleil en plein jour.
La cire de mes ailes frelatée par la résignation me tirait de ce ciel.
Larmoiement syrupeux au poids exponentiel. Le coulis me coula.
Poule, renard, vipère.
L'ordre naturel des choses se rétablit et le gris vira au rose mélancolique.
Saoul je narre l'hiver héritière irritante de la saison précédente.
Aime la science émacié de ses bien faits si tu l'oses.
J'en ai assez. Je préfère les lugubres élucubrations de ma prose.

L'autobus bleu aux passagers qui s'embouteillent passe.
La planche rugueuse et noire au propriétaire qui vivait passe.
La motocyclette jaune aux soupirs qui pus passe.
Le segway gris au manche qui clanche passe.
Couché dans la rue je ne respire plus.
Va savoir lequel de ces véhicules m'a percuté.
Mort d'un accident ou tombé du ciel, au fond qui sait?
Sur mon visage trainent un sourire bénin et un front plissé.
La frilosité du coulis de cire fit que celle-ci surgela la nuit venue.
Le saut du sot devenu sceau.

Sinon c'est pas lourd

lourd en crisse
lour tres lour qui s'alllourdit lour lour lour lour lourddddddddddd
les mots sallllllourdisssssssentt
lou lou lou
lou
ou l
ou lou
lou lou lou rooou llou rooou llllouuu
relllouuuu

rellllllllouuuuuu

ddrrrrroooooooollllllllleeeeeeddeerollllllleeeeeslooooooooourdsdouxdevelour
lour louroourddddddddddd lourddddddddddddd lourrrrddddddddddddddddd lourdddddddddddd
lour luo lour lour lour lour gloire au lour lour lour lour lour félure velour lou lou lou
louurdddddddddddddddddd lourrrrrrrrrddddddddd rrrrrrddddd eeeeeee lourde jour de gloire
lour lour lour allourdir alourdissement crisse lourd lourd lourd très lourd pette ton prélar
lourd lourd lourd lourd lourde prélasse dans la mélasse collant lourde lourde lourddddddeeeeee
lourdelouretlourredlourdebordeltroploudlouroutrelourdeur looooooooooourrrrrrreeeeeeee ddddd
louuuuuuuurrddddddddddeeeeeeeeeee loooooooourrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeee eee eeeeee eeeeeeee
l ooooooo uuuuuuu aaaaaaaaa rrrrrrrr dddddddddd eeeeeeeeeee mmmmmmm iiiii aaaa eeennnn shiiiiit lourdot tu tes assis sur ton joe louis lourd trop lourdocratique une tonne de brique entre deux tonnes de pains: sandwich trop lourd pour ton fucking ventre looouuuuuuuuurrrrrrrddddddddddddddddddeeeeeeeeeeeeeeeeeee viiieeeeeeeeeeeeeeeeeeee
looourrrrr louuuuuurrrrrrrrrrlo un louvre de lourdeur
loooooooooourd une vie avec gris comme couleur tout te les livres de lourd de cette source de lourdeur la terre lourddddddde louuuuuuuuurde loooooooooooooooourde
loooourd commmeeeee unnnn ulccccccerrrrrrreeeeeeee de lourdeur sur mon lourd coeur
lloooooooourrrrrrrrrrrrddddddddddddlllllllllouuuuuuuuuurdllllllllllllooouuuuuuuuuudddddllllllllluioooooorrrrrrdllllllaeiddddddddetruirelkldouiiuuuuiiiiiiiiiiiylourd
lour velour sans allure du tout jallume ton cou
vellllllllllour loooooooourd

Très p'tit lien

Je veux vibrer à haute fréquence mais ce sont les basses qui éloignent les serpents. Je voudrais comprendre les causes des conséquences, faire trépasser ma lassitude, m'en lessiver avant qu'elle ne m'ensevelisse de fausses aptitudes, tout en restant authentique au travers de mes habitudes. Bien décidé, pourtant je capitule. Mes jours m'entourent, me cernent, m'enténébrent et me bernent, courbant ma gratitude telle une toile de chapiteau sous laquelle s'attelle une mascarade pétaradante et attardée. Les visages s'y figent en rires de rages comme des images aux très tristes traits trop tordus. Ce cirque est fort d'une parade de fortune où apparemment le hasard se pavane en charabia allégorique reptilien dans ses liens au point que les gorilles n'en captent rien. Le sang circulant dans les veines du corpus de mes vers glace le dos et aimante le silence comme une farce de trop. Le son dit brulant prend mes peines en ordures à la crasse immonde qui sentent d'évidence le placébo. J'exige ma pitence: une âme en cadeau avec du sellophane autour pour qu'elle reste toujours aussi propre et sans microbe. Ma vue; ma vie. Je ne serai plus cyclope. Qu'as-tu appris avec tes priorités si forte que mon chaos ne m'a pas déjà lancé en cadeau?

Le reptile

Je pense. L'influx nerveux passe par la panse de mon sexe. Mes lèvres gercent. Ma rétine droite perce et je tergiverse alors que l'oeil gauche angoisse. Des brouillons j'en froisse. Dans ma tête macère un bouillon froid que le temps brasse dès qu'il passe. Des bulles d'air à haute teneur en gaz remontent. Un aspic à l'aspect avide refait surface. Il apparaitt précisément où les bulles remontant en chute libre vinrent s'écraser. Un douzième coups sonne. Tinte, cloche. Mais j'ai la tête lourde comme une roche sous mon coussin. En elle le liquide s'amenuise, toute la soupe coule d'un trou. Un tourbillon dont les remous luisent anime tout le vil bouillon, la pauvre vipère s'y perd et elle son nord. Ce point cardinal lui échappe. Elle s'apprête à tomber dans les vapes mais son instinct frappe. Ses crocs claquent, elle mord à tort et surtout à travers. Elle me lacère les membranes. Une force qui m'est invisible me déchiquette le torse comme 100 lames. Une rigole irrigue l'épicentre de l'ensemble de mon épiderme comme le vent insistant façonne avec aléatoire précision la façade d'une falaise. Mes côtes sont celles de cette rivière triviale. J'y affale mes malaises. M'y ferme l'oeil fonctionnel. Je déteste et me délecte de mon allure alluviale. La faim céleste me laisse paludien.

La termitière

Heureux mais par cycle, car très tard de fumée le pétard gicle.
Ma tête est en détention léthargique.
Toute ma prétention valse, lessivée de sa franchise,
Dans la salle de bal sous l'emprise de ces choses que les gens disent.
Maladroite en esti et sans leste celle-ci écrase les orteils de ma modestie,
Modulant mon estime, ondulante et acrobatique dans son inconstance.
Passage probatique obligatoire et dérivatif d'un jeune parmi tant d'autres rêvant sa gloire.
Il y a tant d'insectes insignifiants inconscients.
Ma lucidité ne dure jamais bien longtemps.
J'ai donc six pattes par intermittence.
Il pleut de mes yeux jusqu'où tous les termites dansent,
Un édifice qui d'évidence ignore les contraintes des distances,
Solide comme un fort de granite, en son for les termites s'agitent.
À la hauteur de mon front, ces insectes forment un pont.
Petits, percez ma gueule de bois, et vous sera versée ma conscience un neurone à la fois.

Thrud la mante (première partie)

Sent l'odeur des microbes et des germes, horribles et très laids, t'envahissant et s'hissant en ton crâne pour prendre le contrôle de ton âme. Miction et gerbe, porridge aigre, caractéristiques typiques du supplice que ceux vers qui tend son désir subissent. Pauvres victimes, votre assaillant est une assaillante. Une mauvaise dame divine et calme qui flotte entre ciel et terre et erre sans faire de bruit la nuit. Reine de mort et fille de thor, valkyrie qui avale les mâles par kyriel. Elle a des boucles d'or couleur ocre qui saoulent comme de l'orge, cette reine des ogres te lorgne, te regarde, te suit, te surveille. Gâche ton sommeil et cache ton soleil derrière sa pluie épuisante et plus corrosive qu'un mélange de kérosène et de bilharziose. Elle te mord toi et toi la poussière dès qu'elle grogne et te souffle son haleine de morgue. Magicienne vagissante envahissante aux sortilèges surpuissants au point de transformer chats en tigres et rats en hydres. Tu le sais: ce soir elle te trouve cette odieuse et cupide harpie. Seulement, elle ne veut pas te réduire en charpie, en elle une étincelle le prouve. Elle couve un secret vivide et naïf.