Gagner ma vie et perdre mon temps (écrire)

La prochaine semaine sera longue. Je les vois déjà d'ici ces 604 800 secondes... croquer dans mes nerfs déjà craqués par le stress et ses façons. Je dors mal et trop, drôle pour un insomniaque, non? Maniaque à ma manière, je déchire en lanières mes draps défaits que mes visiteuses détestent et que chaque nuit je malmène. Puis comme le reste de mes satins, d'un seul geste je les jette avec dédain. Des dents grincent, ce sont les miennes déjà minces du temps agressant qui me presse... en passant... presque 4 ans que je gratte à l'encre sur des pages blanches. Presque 4 ans qu'avec minutie je déglutie ou dépose en prose des mots moroses comme incolores et mats que ce soit en philo ou en math. Ils défilent devant ma raison et la défie me libérant du gré des saisons mais m'emprisonnant par la même occasion. Puis, je lève la tête comme un lièvre qui s'arrête de paître l'herbe verte de la plaine, en proie à des craintes soudaines, instinctives et d'énormes vertiges. Histoire de remettre en perspectives les empreintes que j'ai peintes à la pointe de mes pas. Ou en suis-je? Tout pensif, peut-être loin de trop sensible mais au moins toujours en vie. Allé, en piste l'artiste sans cible précise... toute cette histoire est triste et immonde, de toute façon il faut que tu dormes car la prochaine semaine sera longue et je les vois déjà d'ici ces 604 800 secondes...

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