La grosse vie propre

Ouvre ton livre.
Ar'garde les p'tits symboles qui s'organisent si c'est drôle!
L'hiver vire une brosse avec l'été éternellement,
Paternant l'an nouveau souvent trop lent sous la neige,
Deux personnes se parlent sans se comprendre.
Ferme ton livre.

Dithyrambique, diffère, dissentiment, dissidence

Il dit: ''Tyran-bic, j'implore ton pardon''
Son interlocuteur n'a pas de pitié.
Sa réponse implose trop ardente.
Sensibilité idéomotrice excessive javellisante malheureusemently...
Le mot idoine s'est confisqué aux maudites douanes de son petit crâne.
Il ose ne pas jauger son dosage.
Il vocifére, d'un ton foutrement rageux : '' ... ''
L'air ne vibre pas.
Les hommes s'inquiètent, recroquevillés dans l'attente.

Il dit: ''Faire mal en ne faisant pas, Tyran-bic, suis-je à ton image?"
De l'autre côté de la prière, un Thor se tord.
Se morfond, veut répondre, serre sa langue et mord fort.
Pudeur divine digne de dogmes humains.
Tyran-bic s'escrime à verbaliser ses intentions.
S'efforçant de toute sa toute-puissance, il jappe : '' ... ''
L'air ne vibre pas.
Les hommes dodelinent des neurones, assis dans l'attente.

Il dit: '' Sentiments, lettres et nombres, Tyran-bic, à quel domaine appartiens-tu?''
Il pleut.
Des gouttelettes de zizanie douchent les hommes qui se promènent.
Au milieu du désert, une tour touche le ciel.
Son toit est un miroir.
Tyran-bic s'y voit, s'y juge.
En lui, une force le gruge.
Il veut qu'on l'entende et gueule: '' ... "
Cri inaudible à son oeuvre.
Les hommes cultivent la violence, debout dans l'attente.

Il dit: '' Si dans cinq secondes, Tyran-bic, tu ne te manifestes pas, je te tue "
Depuis, l'homme s'observe dans la toiture de sa tour.
Debout dans l'attente en plein centre d'un carrefour.
Il se dit souple, adapté et à la tête de disciples.
Mais il ne répond plus à son nom d'homme.
Car désormais il se nomme: '' ... ''

Je joue aux dés plaisants

J'ai envie d'écrire un poème qui rime pas pis qui sonne pas particulièrement bien.
Avec des faute dissimulé un peu partout... mais surtout dans ce vers là.
Avec une ponctuation évaluée à: de marde.
J'ai déjà commencé deux vers avec avec il faudrait pas que je me lance dans une figure de style.
Ici, je fais intervenir un mot qui n'existe pas: Spirentrusque
Comment est-ce que tu te sens-tu lecteur?
Je pose une question... devrais-je en poser une troisième?
Bientôt, sans fioritures, j'envoie tout chier.
Le prochain vers peut-être...
J'écris... criss que JE écris!
Vartrispe turpave hélacruffte drispexte véque
Comme ça t'as besoin d'une seule lecture pour pas comprendre.
J'industrialise ma passion en tuant la logique pour augmenter la production
Relis pas ça vaut pas la peine, le prochain vers est plus simple henniouéz
Dans mon jeune temps (dans mon jeune temps(dans mon jeune temps(dans mon jeune temps)))
Je jouais à Jenga.
Depuis je teste toutes les limites qu'on m'impose.
L'an passé j'ai entamé la cote r.
L'an présent c'est une expression que j'ai jamais entendu quelqu'un dire à vive voix.
Demain peut-être...
Il faut ben une rime: Les roses sont roses mais ma prose est creuse comme la paume d'un gueux
...gueuh?
Avoir un guignol devine sur lequel de mes doigts je l'empale.
lui, lui, LUI, lui, lui, lui, lui, LUI, lui ou lui?
(ça comptait pour une rime ou pas ça?)

Taciturne

Ma raison s'effiloche en petites loques
texte néophyte fait en sorte que je lévite
Sans équivoque mode de vie loin de l'équinoxe
je monoxyde du carbone hors-norme et distribue des prototypes de varlopes dorsales
greffées au dos de l'homme normal mais ici substituée par la subtile variole mortelle
qui nous précipite vers le sol d'un air formel
j'ai du front sur quatre fronts purge ma catharsys
prête à te rabattre assis
mon son dur te confond à coup sur
comme un acouphène qui d'un ton mur fait des touffes des tonsures
cavalier avec son pour monture j 'introduis mais j'adore conclure
en orgasme tectonique de tonétique cosmétique de l'art poétique.

Ka-Ching Ka-Ching

L'ombre ...c'est quoi cette merde?
La folie qui colle aux talons
Donne au destin l'air d'un pied
les têtes deviennent des ballons
L'absence de lumière se forme
octroyant des rôles de moule
Modèles de drôles de doubles
Modernes qui frôlent et font la foule
Augure de temps trop troubles
L'absence de lumière est forte
Lissant en silence ma silhouette
celle-vi vivante s'élance vite
Sans licence vire en girouette
Sa puissance suivant le vent
L'absence de lumiere me quitte
Autonome forte et sans orbite
Demi homme sans voix ni face
Démon sombre qui me remplace

l'ombre irrite lorsqu'elle plombe
imagine le zénith du zéro photon
les secondes sont redondantes
lorsque que tu tombes vers ta perte
garde ton calme reste alerte
quand tu traverses l'atmosphère facial
espère être une vrai navette spatiale
vas-y prie petit la vie c'est si glaciale


Lombric au bout d'un hameçon
Dans un lac qui n'a pas de fond
Les rayons plongent et s'effacent
On dit que l'ombre y fait ses traces
J'tassure qu'à sa surface
On ne voit plus de reflet
vérifie, et comme de fait
tu verras que je dis vrai
À moins que je divague
Sous l'emprise de cent zig zags
Et de petits sacs ziploc
je les roule, c'est réciproque
Sous l'eau je sèche son cours
Saoulé des dialogues de sourds
J'espère qu'un poisson morde
bien avant que je ne me perde

Primortdial

Si la vie est une chienne,
La mort tient la laisse.
Qu'à cela ne tienne.
Encaisse, acquiesce.
La sauce de la vie se réduit à deux concepts.
Le oui et le non.
Nous sommes tous des électrons.
Votant le plus dense par élection.
Ainsi, un at-homme, si puis-je dire, élu, peut s'associer à des at-hommes de main.
En gros ce que j'avance...
On s'échange de l'argent de valence...
Et notre but ne date pas d'hier:
Nous transformons la matière.
Réorganisant les atomes.
L'at-homme est atomique.
Souvent frustré et très
Très très très malcomique.
Certaines forces mystérieuses portent des noms.
L'amour.
La haine.
La paresse.
La force.
Et j'en passe,elles sont des millions.
Mais là où les choses se corsent c'est quand...
On multiplie les causes aux conséquences...
En conséquence (je répète, je sais c'est con!)
Des primordiaux oui et non saisis par nos décisions.
Oui. J'aime.
Non. Je ne hais pas.
Oui. Je dors jusqu'à onze heures.
Non. Je ne veux pas aller au gym aujourd'hui... il pleut...
Oui. J'en passe.
Vie: impasse.
Désagréable?
Non
Chienne?
Oui
La laisse?
Disons que si l'at-homme a le collier lousse...
Ces 41 lignes le prouve.

On a tous parlé en même temps; On s'est pas compris; Il reste des phrases à terminer

Sprint, accélère, plonge.
L'air siffle.
Le sol se rapproche.
Un corps tombe.
Témoignant de reproches trop indolents.
Seau de roches accroché aux talons.
Peau de broches sensible aux matières inertes.
Dévaluation exhaustive qui
Pélerinage perpétuel sans
Véhémence de l'irritation réincarnée en empoignade
Carrousel chieux.
Ponctué de mots au
Abrupte au point que
Dilapide une phrases qui pue le lapinisme.
Il grimpe très haut mon discours alpiniste.
Ipso facto l'hypsomètre s'actionne.
Ascension inverse vers
Dolorisme décadent pour
Je garde pour cibles
Ces forces indéfectibles
Mystères trop fétides.
Génétisme scolaire d'où
Domanialité scrupuleuse pour
Crépuscule de groupuscules souples pour la culture.
Sépulture de tout tumultes souffrant pour la culture.
Épitaphe générationnelle très
Isolement péremptoire avec
Je parle par parades paradigmatiques,
Je dédie dix de ces dits didactiques,
À qui de droit.
On cherche le coeur d'un monstre sans torse a plus de 6 milliards de têtes.
Ça n'avance pas mais

J'ai déverbé derrière un réverbère hier.

La clareté dans un discours...
Important...
Très important même...
Non! Faux!
Un exemple...
Une phrase...
Un spectre sans son verbe...
Non! Faux! Aussi!
Une fleur aux pétales en plumes de paon...
D'un désert arride mais aux beautés rares...
La biodiVERS-CITÉ des phrases...
De sous-rang...
Génétiquement imparfaite...
Des créatures sans squelette...
Uniques et presque célestes...
L'effort d'un réflexe...
L'essor d'un reflet...
Un ressort à reflux...
Un parfum sans effluve...
Une odeur brune et confuse...
Un café froid en octobre...
Des gorgées rapides...
Une table sous les larmes...
Une erreur terrible...
Trop impardonnable...
Une tragédie, un drame...
WOW! WOW! WOW! WOW!
Retour aux phrases sans verbe...
Un humour noir, pessimiste...
Malpoli et sans borne...
Trois femmes mariées...
Trois phoetus fétaux...
À moins que...
J'avorte. D'un seul coup, je décide. J'ai ce pouvoir. C'est. C'est fantastique. J'agis. Dans mes verbes, j'agis. Je pense. Je pense que j'agis. Je pense aussi. Je pense que j'agis plus que je ne pense. À moins que je pense que j'agisse plus je ne pense alors je ne pense pas assez et j'agis trop... Ou alors j'agis en pensant et je n'agis pas assez alors que je pense que j'agis assez... Je me perds... C'est. C'est toujours fantastique. C'est surtout toujours pour me perdre. Mais c'est.
Mieux vaut verber...? C'est ce qu'on a toujours fait. Peut-être que le verbe n'est pas adapté à nos besoins de communication... Peut-être que le langage n'a pas besoin de se limiter aux actions...
Peut-ête qu'un langage sans verbe tend vers une meilleure symbiose astrale fucking complexe... Mais tu sais quoi? On s'en crisse tous. Ils s'en crissent tous. C'est. C'est toujours magnifique.
C'est surtout toujours pour s'en crisser. Mais c'est. À quoi bon être si c'est pour s'en crisser. Je le sais pas. Mais je sais. Je pense aussi que je sais. Mais en sachant ça. Je connais. Je pense. Je pense que penser est aussi important que connaitre. Je suis sage. Vive le sage. Suçons ses orteils! Oublions les verbes: Souvenirs inutiles aux allures triviales...
Nouvelle forme de langage...
Fondation en concepts inertes...
Solide et très directe...
Robotique dans son approche...
Splendide de sa danse ortophonique...
Les strophes sous les toiles d'araignées...
Les verbes loin dans les limbes grammaticales...
Une musique dramatique, sâle...
Une armée de cymbales...
Une légion de symboles...
Le seul verbe...
Déverber...
Au passé simple...
J'ai déverbé.
L'exception évidente d'une règle bientôt parfaite:
J'ai déverbé derrière un réverbère hier.

Je t'ai cuisiné du coq à l'âne

L'expression poétique dans sa forme la plus pure
Est une
Impression phonétique laissée sur
un message
Vis ces sons qui se suivent viscéraux
Écoute, Voyage
Des fois, je cherche un coupable
Des fois je pointe un coupable
Des fois je me cherche
Des fois je me pointe
Des fois je me perche sur la pointe d'un nuage
Puis dans une pluie de rayons j'éclaire les nuances
Suivi d'une séance pendant laquelle je me mouille dans la foule
J'y fouille et me défoule sur ce que j'y trouve, exemple:
<>
Ou sinon:
<>
Ainsi sans gène:
<>
Ou même encore:
<>
J'achète des livres pour ne pas les lire.
Je les accumule.
Ils s'empilent.
Je ne vois plus mon cadran.
Où en étais-je?
Interne et intense litige,
Mes sens se paralysent.
Ma cervelle se fixe et se fige.
Les sujets défilent et suffoquent.
Mon clavier s'érode.
L'inspiration s'évade.
Je réutilise une tactique connue,
J'active une dactylo continue.
Écartelant par le fait même les esprits aux limites contiguës.
Je lance des mots sans monticule.
Je suis la danse d'un démon ridicule.
Public tout-ouïe du boui-boui souillé des phalanges fangeuses du yâble.
Serviles au service des perfides vers vides que nos écrans scandent, inutile vermine aux yeux
de ceux qui nous gouvernent criss!
Ancienne anxiété sempiternelle et sans pitié pour la piété je suis la cendre des mots. des
mots. Mon guide est le démon des mots:
Pas lucifer mais cruciver
tu t'Y perds? il te crucifie!
Il piétine les chenilles des piérides de peur qu'elles ne se méprennent.Sous moi s'étend l'étang étant bien entendu l'étendu du génome épais et stupide humain: je suis quenouille. Mes racines s'abreuvent à même un fleuve de conneries perpétuelles. Je transmets bon nombre de traditions rituelles résiduelles irritantes et sans sens rationnelle. On a tous de ces mauvaises habitudes génétiquement collée à la crazy glue dans l'ADN. Des mauvaises habitudes bornées en sapristi, au point qu'on croirait des sacristains.
Dieu merci il existe plus d'un sacre qui se tient.
et sur ce je conclus en croyant qu'un slam qui se finit en tabarnaque,
est un slam qui se finit bien en tabarnaque!

Il faut toujours enlever le prix des cadeaux qu'on achète aux gens qu'on aime sauf si on ne les aime pas vraiment

Orgueilleux procrastinateur
Pro du trop peu trop tard
Je déteste avoir tort.
Alors je n'ai jamais tort.
À moins que je ne me trompe
À moins que je ne me mente
Mais je déteste me mentir.
Alors je ne me mens plus.
À moins que je ne me trompe
Me mentant en ce moment même
Mais je l'ignore
Car je m'ignore.
Je ne m'écoute plus.
Je ne me fais pas confiance.
Il ne faut pas croire les menteurs.
À moins qu'on ne m'ait mentit
Alors je suis dans l'erreur
Et plus honnète que le contraire
Je raisonne mal
Presqu'un tambour troué
Un germe meurt dupé.
Un verbe crève stupide.
Le mensonge est une chanson d'geste
Aux airs trop turbides
Qui se déguste en sourires.

Sylvain l'homme-arbre

Être sylvestre à la veste de feuilles vertes,
Ma vitesse est celle d'un être inerte.
Élastique éternel, hélas, mes racines qui s'étirent s'enlacent.
Mon sang, sans son, grimpe et coule
C'est une sève sévère qu'aucune gravité ne tire.
Sur terre en sureté, la forêt me sert de foule.
Tous qui y poussent possèdent mousse ou tire.
Nos branches dansent chancelantes si il vente,
Et se déplacent peu si la bise est lente
Mais aspirent à dire quelque mots aux anges
Qui souvent pour de vulgaires plantes les mélangent,
Car ils n'errent qu'en l'air, d'ère en ère.
Tendant dix fois cent ans de cîmes aux cieux sublimes.
Je mèle au ciel une chlorophylle fière.
Sans voix, je ne m'exprime que par le mime,
Pointant tantôt le vent, tantôt cet astre incandescent.
Je parle une langue que personne ni rien n'entend.
SYLVAIN IS MY MOTHAFUKIN NAME YO!

Sauf que

Aimes-tu croire que le bonheur s'achète?
Gros char, gros palais
Mais chaque soir tu pleures en cachette.
Vies-tu en pacha passif lâche à fond avec un penchant pour l'oisif?
Riche à souhait avec golf pour loisir,
Tu profites des joies et plaisirs de la bourgeoisie...
Tu agis pour pouvoir avoir le pouvoir d'avoir...
Tu mens, triches
Ça m'rend triste
Tu t'en fiches
Tant qu'tu t'empiffres
Tu ignores le mal qui dort alors qu'il ronfle si fort que même les cigales se plaignent. Tu signes à l'encre que tu saignes tes chèques post-datés pour l'apocalypse.
Tu prolifères, dirige et gère les tours qui s'érigent toutes fières.
Pro du libre-échange, tu as le profil du salop qui se faufile,
Fabule, Baguenaude dans ta tête... être ridicule.
Tu rêvasses de balivernes qui rappellent Babel,
Planifiant un monde fondé de fond en comble sur les bagatelles et les bébelles banales sauf que.

Ancré à l'écran

13 syllabes, puis 10, puis 7, puis 4, puis 1 seule et on recommence

Le tube catholique étouffe toute logique
Pupilles asséchées, toutes désertiques
Fausse capacitation
Mort névralgique
Tort
Qui recommence
En ce mirodrome rance
Écran biocide où chaque pixel danse
Guillotine professant devant tous les divans
Mirage d'onde qui inonde la nation
Fausse communication
Un placébo
Fort
Administré
Via antennes ou satellites
Moderne fièvre domine mièvres
Je préfère faire mes cascades sans ce câble
Que d'abandonner mon crâne à ces diables
Producteurs de pacotille.
Imite-moi.
Sors.
Écris ou lis.
Oublie l'écran un instant.
Fesses flasques masquant muscles, debout!
Adieu calomnies! Débourse ces calories!
Fais-toi Maori, meurs ou alors vie,
Mais ne joue pas à l'ordi.
Ma solution:
Sport.

On s'y perd

La vie est un dédale qui s'étale du départ au pardon.
Tête en carton, mon esprit faible est le fardeau
Qui ralentit mon parcours
La mort odore et j'adore la puanteur pure qui guide ma torpeur.
Je plains celui à qui la mort fait encore peur,
Car si pour certains les temps sont durs,
Pour moi, les temps sont morts.

Gagner ma vie et perdre mon temps (écrire)

La prochaine semaine sera longue. Je les vois déjà d'ici ces 604 800 secondes... croquer dans mes nerfs déjà craqués par le stress et ses façons. Je dors mal et trop, drôle pour un insomniaque, non? Maniaque à ma manière, je déchire en lanières mes draps défaits que mes visiteuses détestent et que chaque nuit je malmène. Puis comme le reste de mes satins, d'un seul geste je les jette avec dédain. Des dents grincent, ce sont les miennes déjà minces du temps agressant qui me presse... en passant... presque 4 ans que je gratte à l'encre sur des pages blanches. Presque 4 ans qu'avec minutie je déglutie ou dépose en prose des mots moroses comme incolores et mats que ce soit en philo ou en math. Ils défilent devant ma raison et la défie me libérant du gré des saisons mais m'emprisonnant par la même occasion. Puis, je lève la tête comme un lièvre qui s'arrête de paître l'herbe verte de la plaine, en proie à des craintes soudaines, instinctives et d'énormes vertiges. Histoire de remettre en perspectives les empreintes que j'ai peintes à la pointe de mes pas. Ou en suis-je? Tout pensif, peut-être loin de trop sensible mais au moins toujours en vie. Allé, en piste l'artiste sans cible précise... toute cette histoire est triste et immonde, de toute façon il faut que tu dormes car la prochaine semaine sera longue et je les vois déjà d'ici ces 604 800 secondes...

16.20

Un fou siffle et fusille de sa langue
Même les sourds sourcillent et s'avancent
Quand, dans la cadence le savant déréistique
Étire l'art lyrique tel un élastique

Fore et tire fort, extirpe l'or qui dort en ton corps
Voyage l'idée trouvée de ta tête à tes doigts
Mes nerfs sont des sea-lines, regarde, vois!
C'est à l'hydro que je carbure, nigaud sans coeur pur
J'ai l'esprit si haut lorsque je largue un art dur
Mon skunk est sans sconse mais odore en ordure

Je viens du Québec, ça se pue dans mes vers
Mais je me roule des L, à défaut de rouler mes R

Ruines + Rêve d'artiste = Ruines d'un rêve d'artiste

Je ressasse sans cesse sa si fragile voix
Revoyant un peu et à chaque fois ma soeur
La fille gentille et douce qui guidait mon coeur
Nos rires en ors bondissaient sur les toits

Et sur mon cràne alors soudain je sens sa main
Lourde et rassurante, enflammer tous mes cheveux
Devant notre chien au brun pelage nerveux
Nous tracions des visages sur nos beaux pantins

Ces jours roses sont loin derrière moi
Cet ange m'était un phare mais le temps passe
et aujourd'hui elle brille d'un court rayon froid

C'est en l'honneur de notre immaculée histoire
Qu'avant qu'elle ne s'efface de ma mémoire
Je l'immortalise dans un poème pyramide

Le meilleur de tous les moyens connus pour devenir un auteur célèbre.

Écrire peu.
Être authentique.
Mourir jeune.

Ta rasade

Sens l'acide
Encre anthtracite
Sur ma feuille
Lentement se tracée.

Le premier jet
Perce la table
Alors que le sablier laid
Verse son sable.

Pas démagogue
Cette acide qui gicle
Est ma drogue
Ma prose oppose
Un méga dogme.

Gratte-ciel
Cible simple
Flatte-sol
Nouvel état.

Analyse
Tous les dégats
Puis, puise les gaz
Fabules sur ton pégase
Calcule ce que t'écrase.

Pas de pardon
Cercueil: boîte en carton
Car ton deuil sera bref
Étre posthume
Né d'un dieu
Pour être chef.

Progrès
Trop gris
Au programme:
Moqueries.

Trop de larmes sont sordides
La terre sort de son orbite
Châtiment, force qui rase
Les bâtiments
Corsée phrase
L'acide ronge et placide
Mon crayon s'range.

Je suis barge

Barque qui flotte!
Stoppe et pivote, bateau sans pilote.
L'échec me gratte l'épiglotte.
Mon cerveau s'est figé, j'fume trop de pot.
Appelle moi Épigé, c'est en l'air que je me développe.
Tel ésope j'écope un monde qu'on décape. Pitre
Est mon titre
Jusqu'au jour où on me décapite.

Rachitique

Mainte minutes trainent en miettes
Maintenant mutile les secondes
Charcute le chaos des minutes
Charme chaque grain de sable
S'accumulant au fil de l'aiguille
S'accrochant au centre de l'horloge
Celle-ci valse sans musique
Cellule indépendante du sort
Guide stupide, perdu dans sa danse
Guidon d'un vélo stationnaire
Avance sur place, passe les balises
Avant d'en avoir envie, tue l'heure
Pousse la boule de neige qu'on oublie
Poussin rouge qu'une louve couve
Vautour jaune vomis moi un mouton
Vaudois dans sa dévotion totale
Boisson en son contenu dans l'amphore
Bois sec pars en fumée tumérique
Cheveux qui s'étiolent et m'abandonnent
Chevaux chauves chevauchés chez les braves
Forme ton fils dans l'art du vide
Formidable table qu'une chaise mange
Seringue pleine de colorant bleu
Serein, il s'injecte du sang noble
Grogne véhément minuscule ogre
Gros gras grand grain d'orge
Assaisonne ton nom au mien
Assassine ton prochain chien

Pie-Mère

Un texte m'a tué de rire. Un autre m'a tué d'ennui.
J'ai hâte qu'un texte m'insuffle la vie.
Monotonie catatonique qui m'attache au catafalque.
Nous sommes tous victimes d'allégories spéléologique,
Comme aveuglés par un cataracte pandémique.
Le bipède imberbe manipule en patron
Les mots comme des pantins.
Ces mots qu'on trace contractent, promettent et projettent.
Ces mots qu'on tappe combattent, condamnent et rejettent.
Ces mots nous servent-il?
Avec leurs sens si versatiles
Ou font-ils de nous des êtres serviles?
Des esclaves réduits à ne jamais vraiment comprendre le sens des mots.
J'espère par hasard découvrir le mot au son fatal.
Le mot qui tue sur le champ lexical.
Peut-être qu'il n'est pas seul ce mot.
Peut-être est-il membre d'un patois pathogène.
Quoi qu'il en soit
J'ai hâte qu'un texte m'insuffle la vie.

Je suis le faible

Le crucifix, tu t'y fies. Le Messie y purge tes fautes et y répare tes erreurs. La peau lui colle aux côtes et son sang guide les pécheurs. La bible crible ton crâne de réponses qui épongent ton âme. Tu cherches la lumière et ce livre brille. Il suffit d'une prière pour qu'un ange te délivre. Tu délires, tu es ivre, saoulée par la foi, trompée par les pages, perruche perdue qui se sent vivre libre dans sa cage. Moi, moineau, j'envie tes barreaux libérateurs qui te lie en tout lieu à ton dieu créateur. Pourquoi? Parce que j'ai beau agir en jaugeant, jugé et joué en bougeant le muscle entre mes dents, je ne trouve pas de réponse. Parce que j'ai beau faire en sorte que dans mon cortex s'active chaque millimètre de matière grise et que j'ai beau essayer d'investir toute mon énergie dans l'analyse de chaque acte que tout autre homme banalise, je ne trouve pas de réponse. Parce que j'ai beau, m'incruster dans l'instruction et étudier jusqu'à la constriction, m'adonner aux dictées, améliorer ma diction, je ne trouve pas de réponse. Je suis un damné con, condamné trop d'années à se damer le pion. Ma faiblesse est si simple au fond... je suis sans défense face à la raison.

Très vrai

Vraisemblablement, il se ment comme il ment à ses vrais semblables
Sans s'en rendre compte son semblant de vrai devient un vrai
Semblable entre autre à un lion qu'une simple écharde dompte.

Con chiant, inconscient qu'on s'en fout d'où viennent tous ses vêtements.
Bêtement, il se vautre dans sa marde.
Je rêve de jouer le rôle de l'écharde
Qui se loge dans la patte de la bête.
Petite brindille, je suis l'étoile qui scintille et brille d'un blanc sale
d'une noirceur pâle hypnotisante.
Ne me viens pas.
Certes, je t'appelle, mais à peine et te mène à ta perte.
Reste calme.
Ça vaut mieux.