Jeeeeeee Chaaaaangeeeeeee

Flétrir allègrement sans lésiner
D'un mou hors du commun
De fissures faramineuses
D'un tonus inexistant
D'une envie d'être hors de tout savoir
Jeeeeeee Chaaaaangeeeeeee
Pour... heu... pourquoi pas?
D'un départ qu'on attendait prompt
Subis
Jubile futile mollusque
Celui-ci crée des lois, celui-là les brise
Finalité qui a guidé l'amour de l'inanimé
Jeeeeeee Chaaaaangeeeeeee
Ce charmeur acharné
D'une éloquence révoltante
D'une paire de couilles en jujube qui subjugue les succubes
Lest viril délaissé
D'une tendance anti-testiculaire
Jeeeeeee Chaaaaangeeeeeee
Les vrais mâles se maquillent

Train train train train

Un poisson hors de l'eau
N'importe quel mamiffere privé d'air gît mort
Arivederci, ciao
Omnidés omnivores
Bientôt 10 milliards
Des territoires
Des nationalités
Plusieurs frémissent à l'idee
Formalités

L'agonie du délire de foutre

Tu restes un gamin afin de ne pas admettre la fin de ta jeunesse
Le tremplin emplifie l'ascencion insatiable mais la paresse

s'avere amèrement delicieuse. Ton attention s'y dédie, tu l'acceptes.
C'est vicieux, non mieux... c'est béliqueux! Je n'en suis pas qu'un peu adepte

Où en étais-je? Question récurrente; Pression résurgente; Réflexions épuisantes
très puissantes et ruisselantes de nuisances reluisantes: dépression iminente

Dérelitction, l'épicente et puis son cercle sont réprimandés
Bénédiction délirante, des fictions convergent en récits sensés

Je n'aime pas les autres et une fois seul ma matiere grise se vaporise
J'agonise.

Petit minou

Dans la peaume de ma main.

Déguste. C'est délicieux. J'ai une poignée d'affection.

Chaton.

Tellement fragile. Tellement dépendant.

Tu m'exposes une logistique avancée. Une formule infaillible qu'ils adoptent tous.

Tu planifies. Tu projettes.

Je vieillis la tête en enfance et les pieds dans la marre du progrès.

L'eau est tiède. Croupit-elle?

Peu m'importe en fait, ce que je recherchais c'était l'être sensible et soumis qui pouvait facilement se creuser un trou dans la peaume de ma main.

Hier entière.

Aujourd'hui je la veux fragmentée en flocons de chaires.

Il neige l'absolu.

On attendait l'autobus les tuques se blanchissant, poussièreuses d'une totalité improbable.

Tu conduis, je regarde par la fenêtre. Quelle promenade.

Renaquinaissance

Petit minou miaule, le bol de lait surit.
La lune syrupeuse, fume en voluptes bleues

Une posture pieuse procure neutre désinvolture pleutre
La moitie seule de ma personne triangulaire molle

a la silhouette velues et amorphe.
J'anticipe le torse du fatras d'atomes adipeux

celui qui reagit en vibrations douces lorsque qu'on l'effleure;
des vagues de graisses migrent du cuir chevelu se liquéfiant

aux extrémités imprudentes.
Quelle répugnante anarchie animale

ma pharmacie fond en une flaque brune comme du coke dans un verre de carton au soleil.

J'ai la tête ailleurs, le corps ici. Folie grise.

sempiternel, sentinel frêle, gentil fer svelte, transige vers l'est.

Élucubre. Très lugubre. Je réchauffe mon cerveau. Le côté gauche. Floué.

Je cache des animaux

Je vends mon temps 13 sous la minute en plus du pourboire
Sans travail auparavant j'étais sans pouvoir j'ai essayé pour voir

Je me justifie encore mais jusqu'ici sans en avoir de mort j'en ai perdu trop
C'est bien beau sauter en parachute de haut mais après coup que vaut le saut?

sans un seul asti d'luxe peut-être que tu réalises plus que ta vie suce
comme ce certain Dimanche pluvieux humide et stupide à l'abris bus

après la distance tu es plus âpre plus vieux, plus vide mais plus vraiment un sale minus
je suis proportionnellement l'inverse des proportions inversement proportionnelles

j'abats en débat ceux qui rabâclent les ébats du grand corps malade encore optionel
disproportionnellement l'inverse d'un phénomène médiatique dysfonctionel
c'est clair qu'il est obsolète parce qu'il vomit trop de sornettes pas fucked up
il met du caca rose monotone de poète monocorde sur ton sorbet en octobre

je projette dans mes projet et mes projectiles sont mes rejetons d'invectives libres
il fait trop frette avec les objets alors je fais de la projection un peu tanné d'vivre

fané j'rime pour cacher ma déprime évaché digne des gros tarés dans les films
tu sais ceux qu'on tourne pour les poteux, lis les signes comme au poker

tes lunettes gucchis affichent game over, la vie c'est batman et puis tu jouais le joker
oh oui plus que pourri capiche que tu es odieux tes jappements viennent raviver nos feux

l'île tremble et le ciel gronde quand le chien pleins de confusion force une réplique débile
il me semble que tout le monde en vient à cette conclusion lorsque le générique défile

Amphibien

la je me concentre bref je reste constant
sois content je prend mon temps
contemple longtemps comment laisser ma marque
a go on se pacte et constate mon statut dans les parcs
quand j'freestyle saoul souvent
des dudes s'vantent mais pourtant
j'trouve quand s' ouvrant toute grande
la bouche il touche le fond
s'investisse dans la forme
et nous limite à des normes
mieux vaut une métaphore filée
qu'un mot inséré pour rimer
qu'est-ce qu'un bateau sans la mer?
une épave qui ne peut rien faire
une chanson sans son sens
dans le fond quand on y pense
n'est que forme diffuse
conclusion qui m'use les nerfs
la rusée muse des vers vole mes rêves pour le musée
des temps étranges construit pendant mes songes
mes mensonges étranglent les anges
nourrissent les démons des sons
fournissent les créons dce monde
des mécréants élégants
fainéants crevant l'écran
se moquant des gens troquant
le créatif pour le croquant
négatif des sens choquant
alors j'opte pour l'abstrait
forme la plus proche du hip hop parfait

des cons rigolent font tous la même chose
les sons ricochent leurs poches implosent
très croche l'intro mais je te l'impose
obstineux comme deux p'tits vieux j'veux gain de cause
rien a battre le gros ya un seul vrai cook pas d'oeufs
t'écoute tu découvres que je suis sans doute poteux
d'l'intérêt trop peu alors j'écoute pas le câble
plus bohème que la polka
j'écris des poèmes de pas d'coeur
si tu fous le feu j'suis sapeur
mes propos restent gras par peur
de trop amincir le public
tu dis que tu es lucide mais le mot c'est pudique
moi je garde ma marde ludique
je bombarde les sujets pris d'assaut
avec plus de points de vue que Picasso
l'unique kid qui kick de la musique cubique
même l'immaculé se ternira
si je duplique guernica
je te le dis petit gars
tout cela ne se termine pas
l'expert extermine l'art de manière si sage
j'épate sans doute toute la galerie a mon vernissage
Hugo sème la terreur et l'agonie sur les visages
Edvard Munch that punk said I fucking Munched his style
j'avertis les êtres introvertis je divertis a chaque virage
après le brunch de fou on ouvre la douze de boréale rousse
je mène une grosse vie sale la paresse me stresse à mes trousses
ce n'est pas la fonte que je pousse ni du goudron que je tousse
un petit peu saoulon mais je souffre d'empester Mari-Jeanne quand je souffle
mes habitudes déteignent faut que le calumet s'éteigne que j'écrase le dank
mais la on change de sujet je jugeais toute cette platitude j'deviens dingue
ca parle de fringue et de flingue merci Orelsan pour gros poisson dans une petite marre
viens dans mon bordel sale au poison rare que je te narres même si tu ne le mérites pas
imagine une baleine pleine de confettis que j'éviscère le samedi soir du mardi gras
soit pour percer son abdomen ou pour percer ses mystères j'apprécie voir la discorde
a minuit pile je fais pile ou face pour déterminer la face de mes rimes de fer
discordances oniriques culminantes ta fin imminente arrive tes rêves se suppriment
relie chaque ligne refait le rythme relie mes délits qui défient les lois de la rime
discordance flow atypique acide pas si basique classique clébard mastif grave
mastique ça c'est cru pas de condiment non plus si t'aime ça complimente mon cul
je cherche des cats comme ace ventura lorsque trop stone je ne peinture pas des mots
au couteau J'coupe des strophes sur mon canevas
manier la mine comme du magma en restant magnanime ça me va
cela m'anime de gaspiller le papier maché par mes parasites
sort mesquin la mort devient ton destin voila la force de l'appât du gain du paradis
ta conscience n'a pas encore pris fin mais devient l'amas du rien de l'art appris parasite
dragon adepte de la non-science la pataphysique m'adopte mais j'adapte cette salope
je catapulte le fond dans la forme

Je tue des arbres

bucheron pur sang qui travaille durement
j'engloutis des emcees même si j'ai pu de cure dents

il me faut une solution a ce problème navrant
emblème de pollution je couperai la foret a blanc

je sors ma hache d'or que je cache dans mon armoire
alors que le garde-chasse dort je regarde dehors

les branches dansent dans le vent qui vient sans raison
alors que les feuilles oranges tombent avec la fin de la saison

on me déroule un tapis qui est rouge de feuilles mortes
jeune gaillard en froque fuck gaia aya J'kick ma porte

je me promène dans la foret mon domaine boréale
j'y domine comme astral média le fait a Montréal

je coupe à blanc érables et bouleaux c'est mon boulot savant,
couillon anti-bourgeon j'cale du bourbon au goulot avant

un buveur tueur de végétaux qui préfère la lueur des métaux
je voudrais que toutes les forets aient des métros

les huards fuient par huées alors que le castor git tué
le loner seul sans loonies laisse tout de même tout le bois soumis

je chasse les canards au hasard fais ma part de mort
ni permis ni merci, orateur sans moratoire

quand je chante et rap j'arrache plantes et arbres
guerrier forestier je change ma hache en sabre

j't'avertis jai amener du gaz au moins 20 barils
pis des flamethrowers j'en ai plein din deux narines

je préfère faire un feu de foret qu'une fête foraine
mais ce serait frais comme concept... non men?

for real il me faut un rien pour te fourrer mes Sorels
de l'anus jusqu'aux oreilles l'astuce c'est le dictionnaire

sur la table de chevet je m'en sers a chaque rêve que je fais
chaque texte achevé l'enfer me ''messagetexte'' pour me féliciter

le papier blanc ne manifeste que ma forêt morte
je planifie un sacrifice ma magie reste forte

je donne la vie au texte comme je m'en torche de la vie
je donne la vie au texte quand je m'en torche de la vie

décode ma finesse d'homme qui écorche l'écorce qu'arbore
chaque arbre du nord, chacal qui avale par rafale du fort

tu raffoles de ma méthode qui détonne toujours et encore
fume un pétard concrétise tes efforts grand dieu sans corps

végétal animal mort tu ravives ma vie fade
j'applique à la lettre la sélection surnaturelle

plus je suis high plus je tue chaque arbres car j'aime ça
j'ai mon AK macabre mais a la place des balles des chainsaw

j'écris la totalité de mes rimes à même les cimes
mes idées crues s'impriment dans un bruyant mime

les feuilles fricotent et la friction produite picote le son
de mon antidote ignoble d'où surgit ce bruissement long

le murmure éveille une machinerie antique camouflée
à même mon système de tueur d'écosystèmes bonifié

fuck la chlorophylle je robotise tout ce qui a une tige
m'active et consolide l'ombre vide en guise de confettis

con fétide je confectionne des sons d'ébène albinos
j'égraine ma psychose et collectionne les gènes animaux

qu'a cela ne tienne: l'ensemble du vivant m'aliène
pris dans la vie chienne je tue des arbres par dizaine

j'ai une cage pleine de tigres de la Caspienne
presque tout a une vie on peut gaspiller la tienne

Le détritus du Triton déchu

dans mon univers vert-gris,tout est étrange,
j'danse avec un poulpe qui m'étrangle
ses tentacules retiennent mes membres
il brouille mes cartes et crache son encre

éventuellement je cafouille une assonance
j'allaite une allitération qui enlaidit
sans approbation j'écris ma passion blindée stis
mes potions géométriques d'actions d'indécis

ces imbéciles de têtes de cruche se remplissent
d'un liquide vital pour la maitrise du mépris
ils cicatrisent en cristaux ce déguisement précis
et profite du pouvoir d'avoir de la chance en crisse

Babel 2: Le reTOUR (witty wordplay ain't it bitch?)

Babel 2: ma vaisselle s'empile. Dieu me punira-t-il avant que je ne l'atteigne, l'égale, le remplace et le tue? Je mets mon pied droit dans le premier plat, mon pied gauche le suit. Mon pied droit tache un bol, mon pied gauche l'essuie. Mon ascension ralenti. Plus je grimpe, plus je m'essouffle. Je sens la plénitude m'envahir, à ce stade, seul, le son, me récure les désirs. Élevé, J'hésite. Je ne vois plus l'évier. Papa m'a vue le défier. Je me résigne à monter. À mi-chemin je nie le vin et vis une vide vie de chien. Je camperai entre cet amoncellement de vieux grains de riz et puis cette trace de lit de fèves magiques en canard épais. Le soleil se couche. Je crache et compte les secondes. D'ici il faut à ma bave massive autant de temps qu'une goutte de pluie avant de mourir de sa chute. Fucking suicide hydraulique. J'assume ma position. Ma paupière rabat le premier rayon. Je me lève en trombe, mon coeur pompe, j'arriverai au sommet du monde avant que cet astre mauvais ne me surplombe. Je course le soleil. Mes jambes ne sont plus qu'un flou tellement je cours vite. Je vais trop vite. Mes pieds ne se décollent pas facilement des plats les plus maculés des portions mal calculés. Le gaspillage aura ma fin. Je ne patine plus sur la porcelaine. J'envoie des assiettes voltiger. Je les vois qui plongent et fendent les nuages qui s'éloignent de moi de plus en plus rapidement étant donné mon momentum qu'aucun homme ne pourrait pasticher. Fatigué, je réalise que l'équilibre précaire de mon acropole en bols ne supporta pas la véhémence démente qui me propulsa depuis mon réveil. Babel 2: Dans vos plottes en novembre.

Autiste vs Autiste

Le bicéphale millénaire
Il fait mal la cuisine mais lit dans ta tête
Je mastique une Prius
Le plastique explosif l'illustre sur un canevas morne
L'ensemble de ma tête dure et fongiforme quand la fumée lève
Ne te cherche pas sur mes lèvres
Lapine, lapine, tu es la pute des lièvres
La prothèse phallique applique pour un job
La voisine obèse panique devant l'école
Je teste mes cosmétiques sur le dernier dodo
Darwin observe mes cervelets d'écervelé
Je suis un autiste double
Vogue sans drogue sur les dogmes qui s'écroulent
Mes cellules cérébrales se resserrent et s'enroulent sur elles-mêmes
Leurs sensibilité m'engouffre dans l'intangibilité de la soupe qui coule
Mon terrier déborde d'écrevisses terrestres
J'ai préféré les mordre
Devise d'extra galactique qui compare la superficie du superficiel au tapis fait des mouches d'Afrique
Gauche droite, gauche droite
J'ai quatre lobes... so what?
Les scientifiques ont sentit l'fric et m'cataloguent
Alors je cherche refuge dans une dimension analogue
Avant de faire tomber le pont de Varole
Je pleure des enzymes qui dissolvent les cent rimes connus du québécois moyen
J'aurais quand même aucune chance à MC Gill si c'était moi le doyen
Mais c'est chill j'vois bien que tous les ch'mins d'croix mènent au même vide

Soupe de cervelets

je ne fais pas mes preuves par peur de l'échec
ma rage me gruge lentement l'engrenage
j'avale la tasse quand je nage fuck la brasse
j'écoutais pas en classe j'ai coule mon cegep
l'égo-trip a bouffe mon respect
c'est logique d'étouffer quand j'respire?

oui oui si tu jettes toutes tes foutus fautes aux oubliettes
pendant que ma raison roupillait jai fait fondre mes cervelets
pour les servir en soupe Lipton, à quoi servent les castagnettes?
au complet laisse pas d'miettes pis lèche l'assiette (heu, le bol)

j'écris pour que tu lises comme on sniffe de la colle
de 1 vive l'alcool de 2 brule tous tes articles à la mode

me vanter serait malsain
sans déjanté j'vais chanter qu'jai pas de frein
en descendant la pente raide j'fais semblant
qu'j'suis pas dans merde
mais mes dernières attentes cèdent
des nuages noirs bloquent mon arc en ciel
et le soleil triste vire sombre
après dieu je suis le pire con
disons mi-Villon loup garou mi-Zombie
l'horrible poète maudit
qui écrit la nuit avec des types comme lui
ou la plupart du temps seul
dans mon sous-sol sale je gueule
je sors avant que je ne m'écroule
Mef se perd dans les foules
son futur dénudé de structure
n'est qu'un projet flou
Mec j'me promets tout
mais j'usurpe mes études à l'usure
comme pour un sacrifice rituel
au profit de l'habituel

Suce ma morale

je m'applique comme du vernis
à briller plus qu'un lustre
le temps qui passe me frustre
ce sadique s'croit tout permis

Il s'étire dans l'ennui
et s'raccourcit pour la nuit
comme il s'addoucit dans la joie
en tout cas nest pas soumis a la loi

j'essaie d'égaler sa vitesse
mais j'fais qu'm'égarer pis j'stresse
dans son nuage de poussières quimlaisse
désorienté et en état d'ivresse

ses pouvoirs sans limite sont multiples
sans vertu j'l'ai perdu et ça m'a déçu
au point terrible d'en péter un fusible
et de vouloir m'isoler sur une ile

mais il sait effacer les pires des torts
ne fait qu'déplacer et rire des corps
qu'il fait vieillir sans effort
au rythme d'un pendule teinté d'or

Je le sais et je l'ai appris
il a la force d'éloigner des amis
et de faire changer les avis
il s'est établit sans préavis

a enrobé chaque atomes au big bang
le temps sert de fibre a la matière
des électrons vibrent mais rien a faire
pour sen extraire, rien ne sen distingue

le temps est un lévrier qui court et mord
il défile et nul ne défie ce Médor
têtus on l'implore vêtu de son lin noir
il nous ignore et part loin au nord

directement vers le pôle
la ou jour et nuit se frôlent
pour prouver son contrôle
ou tout au plus jouer son rôle

il chamboule la durée d'un jour
prévoie six mois de nuit polaire
reste coi tais-toi alors qu'il opère
il sen fout et t'écoute en sourd

le sablier ovule des secondes
qui tombe pour occulter ce monde
je sais la formule est immonde
mais ces secondes sont fécondes

et avant de jeter mon éponge
je vais mourir exténué
d'avoir chercher des réponses
dans de trop vide textes humains

grandir dix vies en une minute
le voyage temporel divulgue
une infinité d'aptitudes
pour simplifier la vie dure

le temps est un petit bonheur
qu'il faut ramasser
avant que le futur ne se présente comme étant déjà passé

le grand Léon

Le panthéon n'appartient plus à qui l'exige.
Désormais il faudra payer pour aller s'y admirer.
Des anthropomorphes gardent l'entrée, pistolets pastels à la main.
Je rafistolerai mon bolide de cette pestilentielle colle si solide si Ovide tente d'écrire quelques vers postmortems amovibles. Je varie. La varice accrylique subtilise l'avarice au cynique cinématographiquement instable mais bel et bien installé sur la console. 1 12 144 (devine___) 20 736. Varge si la tendresse de tes mots te semblent frivole. Verse le fiel dans ce que je tente d'introniser au panthéon sans néon du grand Léon. Sainte-Nitouche comme tu m'excites. Ton flegme n'a d'égale que ce régale de sphaigne dont s'imprègne le métal qui saigne des teignes en pétales. J'en perds les pédales! Mon guidon me fracasse le front! Propulsé vers l'avant, par réflexe je vois, le temps d'un battement d'aile de colibris, un axe de symétrie naitre d'une brulure lumineuse qui cicatrise dans l'air entre la roue avant du vélo et ma personne. Elle tournait sur elle-même à une vitesse inédite. Limitée par son cadre, elle voulait gouter au chaos et étancher sa soif anarchique le plus que possible. Le colibri battit une autre fois des ailes. J'avais planté dans le sol comme un javelot d'athlète. J'étais vivant mais j'avais mal à la tête. Je ne serai pas des membres du panthéon.

Il faut conserver la facture (Overprose)

Cette couille n'est pas fraîche. Je veux être remboursé. Je suis désolé monsieur mais ce genre d'organe n'est pas sous garantie. Ce n'est pas ce que le vendeur m'a dit. Le vendeur est un menteur. Vous êtes un menteur. Vous mentez. Je vous déteste. Je ne tiendrai plus en place d'ici peu. Que se passe-t-il? Je ne sais pas. Je me sens glisser. Je vous sens glisser. Quelle pente raide. Quelle courbe ignoble. Quel vent froid vient donc me porter ces quelques airs lugubres qu'on dirait soufflés par une légion d'indigestes aliments? Je vends des voitures monsieur. J'achète des maisons, les détruis, les refais, les détruis et mange le reste. Je veux bien. Je ne sais pas. Essaie vers la gauche. Je m'essouffle à courir sur cette turbine qui ne fournit pas grand monde en électrons. Lorsque le signal sonore se fera entendre, vous devrez séduire le plus de femmes possibles en moins de deux ans. Le gagnant pourra se faire rembourser la couille. Si couille à rembourser il y a. Dites-moi mon brave, sauriez-vous me diriger vers l'usine qui ne produit que des modèles réduits d'usine s'il-vous-plaît? Garçon! Garçon! GARÇON! Bordel, que doit-on faire pour avoir du service dans cette foutue boîte de nuit. Nous ne servons pas en plein jour. Je manifesterai après avoir porter plainte en haut lieu. Plus tard, au mont Everest. Je ne vous laisserai jamais passer. Tant pis alors. Je me ferai un plaisir d'accomplir le rite initiatique qui convient lors de telle circonstance et finirai cette cruche de 18L de cigüe. Maison d'inuit. Maison d'inuit. Maison d'inuit. Ce plancher semble vouloir communiquer un secret à mon visage. Approchons. J'aurais mieux fait de m'acheter un foie en Birmanie que d'investir mon million dans ce testicule déjà désuet. Je n'ai pas le flu madame Bovary. Taisez-vous! Baisez-moi! Je ferai selon vos ordres Consommateur. Ces lunettes creusent l'arrière péniblement lavé de mes oreilles et avec le temps j'ai bien peur que cette paire de monocles ne s'y incruste indéfiniment. Je collectionne les billes. Je t'échange douze billes en échange de cette échange. Étrange. C'est l'ange des mésanges qui dérange les brutes. Fractures en conserve! Fractures en concert! Facture de chirurgies mammaires!

La paume du gueux

Le sol sous ta joue? Rugueux.
Je me suis fait les dents sur la chaîne de trottoir. J'ai l'émail mince.
Mieux vaut trop boire uniquement si on a un toit. Du moins selon moi.
Je l'envie. Libre. Le lien qu'il partage avec la bonté des autres membres de l'espèce est spécial, unique. Son indépendance a un prix. Son travail c'est manger. Il s'y acharne entre deux chopes.
Fuit le vacarme du pare choque à pare choque et sous un haubans, se placarde entre deux shop.
Bois, sirote. J't'envie, j'te l'dis, t'le garantis! Mes yeux! R'garde les! Vois si j'bluffe!
T'es le roi du bloque mon vieux! Tu passes plus de temps au square qu'un pigeon accro à mac do.
Disons que sans pignon, si tu veux mon opinion, humain convexe, vers l'extérieur, le schtroumpf sans champignon, hormis un contexte qui pourrait être meilleur, tu as ce que je veux. Voilà ce que j'ai vue dans la paume du gueux. Cette vision qu'un billet brun troubla comme une harpie castafiore hurlant me brula l'intérieur de la chaire comme une nappe de nappalme hypodermique.
Je vomis. Je boitillais à cloche pied. Mon sens visuel, le plus utile, fonctionnait bien en dessous de sa capacité habituelle. Je titubais et m'approchais d'une ruelle. Accroché à une poubelle, je dégobillai une vipère puis m'affalai fétalement en circonférence du lézard frétillant.

Le fleuve en chiffre

De la majuscule jusqu'au point cette phrase possède soixante-trois lettres.
Merde, il y a vingt lettres de moins dans cette phrase...
Voyez les ces fugitives!
Adieu pairs.

Le camion orange est moins chere mais il te tue.
Le camion rouge est plus chere mais comprend ta survie.
Le camion bleu est une version améliorée du camion rouge mais coûte six fois plus cher que le camion orange.

Le violon vert est le meilleur, sans aucun doute.
Le violon jaune rivalise en terme de qualité mais peut coûter plus cher.
Le violon bleu est mon modèle le plus populaire.

Les toits en forme d'animaux ne sont toujours pas populaires.
Les toits en forme de voûte sont des classiques intemporels.
Les haubans rajoutent du style aux avenues plus commerciales de ma ville.
Ils peuvent aussi servir de toits aux sans-abris.
Ils sont plus pratiques pour le transport étant donné leurs poids dérisoires.

Copie colle ça dans un email, envoie-le à tes contacts et prie Dieu en l'appelant Steve, tu vas voir ton fond d'écran va fondre!

Le spidey sense des lettres

Inanimé.

Combien de temps as-tu pris pour lire ce mot?

Réflexe.

J'imagine.

J'imagine aussi que réflexe se lit à une vitesse équivalente à sa définition.
Ce n'est pas donné à tous les mots.
Seconde devrait se lire en une seconde.
Minute devrait se lire en une minute.
Heure devrait se lire en une heure.
Jour devrait se lire en un jour ou de jour (tout dépend de la définition!)
Éternité devrait être proscrit croyez-moi.

Éléphant devrait se lire comme il devrait s'écrire (c'est-à-dire en s'écriant)
Que savons-nous de notre cerveau et du développement génétique à long terme?
Nous ignorons ce que nous ne pouvons pas voir parce que nous en décidons ainsi.
Fichtre!
Les chiffres me fichent la peur bleue.
Ils m'impressionnent.
Ils épinglent l'inexplicable au babillard le plus populaire de toute la tour de Babel.
Bien entendu on peut perdre des chiffres, faire trébucher des virgules comme les plus virulents font pour falsifier des chèques qui dissimulent souvent des échecs parmis les plus ridicules du monde et les plus impardonnables selon les citoyens concernés et consternés.
La toute-puissance transmet ses forces en perçant l'écorce du mystère en brandissant ses mandibules qui elles-mêmes, s'enracinent avidement au fond du raisonnement logico-deductif processus home made humain sans recette compliqué que le criss on passera pas la nuit icitte.

Élargissons la portée sensorielle des mots.

Une seule phrase peut apporter tellement de sensations différentes.

Un matelas d'air chaud et doux t'attrape tranquillement d'une chute lente au vertige exquis quand tes tympans croquent ce qu'une simple strophe enveloppe.

Cinquante sous en vrac

Fêtons. Ce n'est pas le jour de ton anniversaire? Tu sais pourtant qu'on s'en fout! Je ne sais pas ce que tu as entendu dire à propos de moi. Aucune femme ne peut me soutirer d'argent. Si on m'avait aperçut avec une autre et que j'essayais de te mentir, nos liens seraient-ils d'une profondeur telle que tu ne me quitterais pas? Sinon pourrait-on vraiment parler d'une liaison amoureuse? Un garçon dodu n'aurait pas plus besoin d'un gâteau que j'ai besoin de toi. Maman m'a dit un jour que tout se produit en concordance avec les plans de Dieu. Alors le soir je lui parle un pistolet dans la paume. On exécute ceci en permanence, d'ailleurs, en ce moment-même nous sommes sur ce que nous broyons. Elle attire l'oeil mais ne veut que mon cheddar. Tu n'es pas un ami à moi (ouais), ni un membre de ma famille (nah). Dis-moi alors qu'est-ce qui te laisse croire que je ne courrai pas dans ta direction avec mon arme d'un calibre de 9 mm? Maudit! Bébé je n'en veux qu'un peu. Un petit peu de ci et un petit peu de cela. Non merci, le boeuf ne me tente pas ce soir je ne fais que boire. Maintenant capitaine sauve ta putain. La températue augmente. D'accord, rendons-nous au niveau suivant. La piste de danse, une fois comblée, dégage de la chaleur comme le ferait une théière. Je suis un vétéran d'expérience quand on parle de cette merde. Dégoulinants de sueurs, c'est le moment, partons en campagne de champagne, bouteille après bouteille, c'est le moment. Buvons pour que l'ensemble de ces bouteilles ne contienne plus une seule bulle. J'ai pour drogue le succès. Je n'ai donc pas besoin d'autre chose que de continuer à vivre pour ressentir les effets que pourraient me procurer les narcotiques. Fâché contre ma personne? Tout ça s'explique! Tu lèches des vitrines. J'ai pris du jus qui ne valait pas plus de 25 sous dans mon temps pour le vendre 2$ la bouteille. Puis Coca-Cola m'a acheté le produit pour des milliards, quelle situation incongrue! Le mauve me rapporte du vert, nique la loi! Ami tu as des manières de dames. J'ai entendu parler de tes 4 lèvres et de ta capacité à saigner pendant sept jours. Ta femme sur le futon carresse son chien de petite taille. Bébé c'est l'ère nouvelle. Tu es devenue ce qui me rend fou. Unissons-nous pour enfin créer une phase toute neuve. Je tuerai encore.

L'humain à son meilleur (l'absurdité des références)

Pour se divertir, l'être humain peut, par pur désespoir social, organiser des compétitions culinaires, plus ou moins sérieuses, où ne sont servis que des Grilled Cheese.

référence: Grilled Cheese

Dans ta face Monique

Je me pointe à la caisse, fraîchement ressortit de l'allée des cosmétiques, claudiquant avec un panier plein dont les roues accablées se plaignent lorsqu'il avance.
- Dis moi grosse conne de caissière, cet ensemble de maquillage de jour conviendrait-il à un cadavre?
- Comment m'avez-vous appelée?
- Monique... dis-je pour éviter une gourde, m'inspirant de l'étiquette révélateur, tout bonnement microscopique en comparaison aux plombs énormes et croulant sur lesquels il reposait.
- Dispose du macchabée avant que l'odeur n'avertisse tes voisins plutôt que de le déguiser en vivant. Pauvre con tu ponds que des plans foirreux.
Elle en savait trop. Elle connaissait l'odeur dégagée par les morts, l'existence d'un mort en ma possession et semblait savoir que j'avais des voisins. J'ai un sens aigü du louche. Je le sais, l'aperçois et l'éradique avant même qu'il ne soit conçu. Je lance ma cape blanche au visage de la caissière qui ne cri pas mais qui commence immédiatement à se débattre. Elle n'arrive pas à s'extirper de mon tissu honorable. Je saute sur son comptoir et lui assène un coup de pied marteau sans lésiner sur l'extra bottes de construction au moment même où elle se dégage de mon filet de fortune. Son crane craque. Mes pantalons de lin blancs se salissent instantanément. De la matière grise me ternit des cuisses jusqu'aux bouts de mes souliers en alligator, parfaits pour la conduite. Je saute par terre, un morceau d'occipital acculé à ma semelle droite échappe un bruit similaire à celui d'une croustille qu'on croque avant que je l'essuie du tranchant de mon majeur, puis je dépose, entre deux éclaboussures cinglantes, un tas de pièces non nonchalamment. Certaines roulent, laissant une mince trace de sang derrière elles, jusqu'au bord du comptoir, puis rejoignent le sol bruyamment avant de tracer sinueusement sur le carrelage des lignes, probablement limitrophes du monde vivant et du domaine qu'a rejoint Monique.
- Garde la monnaie murmurai-je avec un inébranlable air de dédain accroché au sourire.
La porte coulissante de par laquelle je débouchai sur le monde extérieur me fit l'effet de portes battantes à l'entrée d'un saloon. Le soleil plombait comme il plombe toujours. Des cigales donnent une voix à la canicule. Elles associent un son à la chaleur pestilentielle. Ma voiture garée au centre du stationnement attire l'attention des vautours qui la surplombent comme une auréole revendicatrice. Ces enflures d'oiseaux ont flairé la décomposition lente qui amenuise la chaire, probablement déjà noircie, de la petite fille (ou était-ce un garçon?) que nous avions kidnappée, violée et assassinée la semaine passée, dans le cadre d'une performance artistique publique et improvisée. J'arriverai à ma voiture dans les prochains jours si l'épopée au travers du stationnement aride ne me coute pas la vie. Je m'ennuie de mes amis. Ils doivent présentement travailler sur notre prochain projet. Je dois exécuter ma tâche. Je dois disposer du nauséabond sac d'entrailles et d'os qui encombre et alourdit inutilement l'espace de ma voiture.

J'entame la marche. Tous mes pas vibrent du bas de mes jambes jusqu'au haut de mon scalp. J'ai la dalle. Les fientes de charognards ailés qui pleuvent autour de ma personne me contraignent a déployer mon parapluie. Les semelles de mes tennis usée s'épuisent un peu plus à chaque impact. Les secondes succèdent aux heures et l'asphalte en ébulition devient patinoire au coucher du soleil. Le vent souffle dans ma cape blanche qui agit en voile me propulsant vers ma voiture. Des carrosseries bosselées ponctue mon déplacement comme des virgules pour des phrases écrites sans structure ni considération pour le lecteur. Tous les propriétaires de ces engins rouillés d'ennui manquaient de tempérament et ont surement dut dépérir avant de retrouver leurs minounes. Épuisé, je dépose mon cul sur un dos d'âne. Mes sandales neuves éraflent mes chevilles qui lentement cicatrisent en étreignant les ganses comme un arbre pousse au travers d'une cloture. Un chient errant, sans collier, sans poil, sans tête et sans gorge aboie dans mon dos. Je me retourne pour ne rien voir. Désemparé, j'extirpe de ma poche un papier froissé au dela de tout entendement, mon diplôme d'études secondaires. Pour un bref instant, je ne suis plus n'importe qui. Je me relève pour constater que ma voiture a disparue. J'apperçois à sa place, l'endroit où j'aurais du la retrouver, le cadavre odorant. J'ai pris tant de temps à revenir sur mes pas que la voiture s'était décomposée avant le corps frêle qui gisait désormais nu devant tous les rapaces du tourbillon de plumes sombres.

La croix; deux droites perpendiculaires

Sur le banc devant le confessionnal
Deux hommes regardent l'autel

Distant loin de ses croyances
la foi disloquée

Mort de son eau de vie
le foie disloqué

Reclus du monde biblique
dès son jeune âge inculqué

L'illusion ayant fanée, on ne se relève pas sans tomber
une épiphanie lui révéla son tombeau

Sorti de la chapelle, inassouvie, il avait les yeux rivés sur la pierre du parvis de son église,
les pieds dans la gadoue il refit son baptême

Sous le voile d'un encens qui brûle par l'odeur des réponses attisées
En larme, soulagé, il se fit baptiser

Descendant Christophe Colomb sur le trottoir précaire d'une glace noire
Ses pas pesaient sur son reflet le précédant

Les yeux ouverts sur ses viscères putréfiés
il imite les prières d'un vicaire purifié
soutenu par la soutane il s’en remet aux dogmes

Captivé par les dangers du gel s'étant appliqué au sol,
un objet s'imposa à sa vision
un petit pendentif, un médaillon d'or qui pétille même édenté

Le corps du Christ entamé il déposa le ciboire
Pris le calice puis avant d'unir l'hémoglobine du dieu unique à sa salive
finit par s'y voir comme d'un miroir écarlate en coupe

Il défit le loquet du coeur d'or qui se disséqua en deux images
pour découvrir la vierge côtoyant un portrait délabré
d'un visage vide de traits, ondoyant comme un mirage sur la chaussée

Entier, repu de repos, il allait au pont avec ses dernières bouteilles pleines
dans son sac lourd tintant à chaque pas
Il contemplait la ville, le mont, la croix

Déconstruit, morceau par morceau, il se transportait dans son fardeau jusqu'au pont
côte à côte avec un homme qui vidait des bouteilles
Il s'échappa comme le médaillon perdu et retrouvé dans l'eau du fleuve
troublée.

C'est dans ta tête

Je nie nier que je nie nier
Je dis vivre mais je vie peu
Tu lis peu ou pas à vrai dire ça m'est égal
Tulipe coupante en aiguilles à ses pétales
Tu ris trop ou mal et le pire c'est que tu m'épates
Vivement que tes pistils éclatent en pustules de parfums écarlates
Que l'on coud un tout avec tes épingles les plus flétries

Je nie nier que je nie
Je disais vivre peu mais je vivais
Tu dansais saoule ou sobre sans que je vois la différence
Tu chancelais dans la foule énorme sur la voie itérative
Librement l'ampoule qu'est ton corps se consumait incandescente
Je réalise l'ampleur des remords que représente vivre bien sans décence
L'âge crée la vive plaie laissée par la griffe du temps

Je nie nier
J'ai dit vivre mais peu ou trop
Sans consensus ni réflexion d'une simple flexion de l'être en entier
La pointe d'un iceberg me pousse la rétine de l'intérieur

Je nie

tsé?

Hormis étant stone; mon discours se marmorise selon les courbes des consonances que j'harmonise.
Le sculpteur curieux comme un castor furieux se pointera inévitablement avec son air fourbe un jour.
Je paierai de mon marbre éphémère
Je le verrai se préciser sous une forme qui ne sera pas la mienne
Celle de ceux, souvent des celles, qui ont scellé le sort de la littérature avant comme après leur mort.
Le boucan des bouquins se répercutant et changeant ceux de tous se croyant seuls et preux guides de leurs arts.
Les assouvissant par le fait même aux lois aléatoires du progrès aux traits gris trop âpres pour ce marbre indemne.
Il sera cisaillé. Nervuré d'influences.
Devra se laisser sculpter piètrement.
Manipulé malgré lui.
Influencé par des nerfs. Il taillera les êtres.
Le texte vivera identifiable avec des références archivées.
La voix des autres s'insinuant dans mon gosier pour s'épandre en veinules jusqu'aux phalanges de ma bonne main.
Je tracerai les mots des autres en un discours sans ordre tordu d'un goût cru ni doux ni dru.
Vivant d'une toux de brume je vis dans la tour toute brune aux milles langues.
Pourquoi vouloir que tous observe mon marbre sculpté sans moi?

Vos parents seront prévenus.

Là où il se trouvait, le plancher était mou. Ses pieds s'y enfonçaient. Il devait continuer d'avancer mais bon tu sais ce que c'est quand tes sens te trahissent uniquement en apparence et que réellement le sol t'avale. Tu laisses tomber. Tu te dis tant pis. Je ne me débattrai pas plus qu'il ne le faut, ne ferai pas de scène au super marché devant ces magnifiques étalages de ficoïdes glaciaux délicieusement redécouvert par les gourmets avertis depuis toujours. Tu avances et la courbure de l'espace qui se crée autour de tes souliers brunâtres n'a d'égale que le trouble gratifiant que les passants s'arrachent en découvrant la chance que tu possèdes de pouvoir te mouvoir en un monde au sol plus accueillant. Les dames, plus particulièrement celles qui sont jolies, ronronnent d'envies moites en voyant tout ce qui fait de tes adjuvants sociaux de biens meilleurs baiseurs que toi. Peu importe, voltigeons au gré des oraisons funèbres les plus prestigieuses du continent myope. Proclamons l'ère nouvelle de la progression statique en pleine effervescence de neutralité. Visitons Winnipeg le troisième mardi du mois de mai avec de la strychnine et du persil frais dans nos sacs en bandoulière de marques reconnues. Allons chanter la plus mélodieuse des compositions de Slipknot aux calamars géants des fonds marins. Tu sais ceux qui font dans les dix mètres et dont les ventouses des tentacules arrachés vivent malgré leur amputation, l'impulsion cosmologique persistant dans les atomes la composant, ces ventouses s'aggripent au vivant grâce à la succion avant d'être dévorés par des mouettes en s'accrochant à l'inerte.

l'encadrement du cercle

Émile regarda à droite puis il regarda à gauche. Il refit le même exercice avec minutie. Une fois satisfait par l'absence hors du commun de moyens de transports, il traversa. Il sautait toujours d'une bande jaune à l'autre lorsqu'il migrait d'un trottoir au prochain. C'était un truc que son père lui avait appris un samedi chaud de mai. Sous le choque de ses bonds, sa boule supérieure, noisette et chocolat, vint s'applatir entre deux bandes jaunes. Son père lui avait payé un deuxième cornet, de luxe cette fois-ci, parce qu'il se sentait responsable de l'écrasement de la première boule. Il n'aurait jamais pu prévoir qu'en transmettant ce jeu millénaire à sa progéniture, l'audacité de son fils le pousserait à jouer au mauvais moment et à détruire la sphère brune. Son souvenir se dilua. Émile revint à lui-même. Cette fois-ci, la traversée serait plus spéciale que les autres. Ses sens lui avaient confirmé une pénurie totale de véhicules. Il faisait face à un désert bitumineux qu'il obeservait, en le ressentant, avec une attention toute particulière. Il se méfiait de la chasteté crasseuse de la chaussée et du ciment froid qui la constituait. Ce dérivé de roches, volées au sol, aplanis lui avait déja pris sa boule.C'est pourquoi, avec une précauton ahurissante, il survolait le bitume mouillé et taché de reflets en bravant la mort. C'est en s'imaginant un béton mouvant en liaison directe avec l'enfer qu'Émile sautillait en effleurant à chaque instant la fin du monde.

Rogatien regarda à droite, puis il regarda à gauche. Il tâta une flaque d'eau du bout de sa cane pour en sonder la profondeur. Il esquissa un sourire imperceptible, satisfait de pouvoir subordonner cet ondine horrible à ses énormes bottes de caoutchouc, toujours sous la garantie, sur la liste hiérarchique des choses de l'univers. Cette satisfaction s'estompa aussitôt que sa cane lui révéla l'ampleur de la douve qu'il devrait inévitablement contourner pour accomplir l'achat de son quotidien faux-gros-cigare-cubain indubitablement déconseillé par son médecin.

Luc regarda à droite, vit l'autobus, sortit son cellulaire, nota l'heure, arrêta d'attendre le changement de lumière, posa un pied dans l'eau, s'arrêta, roula ses bords de pantalons déja trempes. Tout tombait en trombe pour culminer au comble de la désorganisation lorsqu'il sentit son cellulaire cesser de vibrer dans sa poche, témoignant d'un message échoué sur sa plage vocale, s'y perdant instantanément à tout jamais. Très Brièvement, avant de relever la tête, il tenta le tout pour le tout et sortit l'appareil, très pesant pour une puce, pour se marteler l'heure à l'ocipital, par pur desespoir correctionel. Le martèlement se prolongea un bon moment puis son instinct retentit. L'autobus passait, déjà trop loin de sa personne, si proche pourtant que l'air déplacé vint carresser le visage de Luc. Il sortit son briquet pour rallumer cette cigarette qui s'était éteinte depuis belle lurette et qui restait suspendue à ses lèvres comme un funambule ivre le ferait sur un fil invisible. L'étincelle fut.

C'est précisément à ce moment-là que l'univers se referma sur lui-même en une énorme sphère intacte dont la forme arrondie tendait son décompte. La dernière décimal du rapport entre le diamètre de cette sphère et son aire résonnera en un declic disruptif qui marquera le nouvel horizon de l'expansion froide. Le moule cédera et sa pâte binaire de vide et de trainées de poussières cosmiques s'étendra sur toutes les dimensions de l'ultime néant. Mouvement de refroidissement qui s'étend avec le temps qui s'étire en boucle.

Un ventre bleu

J'arrive en trombe, moustique sans trompe, pour la pire rencontre: un pare-brise parmis tant d'autre sur l'autouroute pas trop propre qu'une absence d'ombre encombre.
Vertige desaxé
Inversé
Le ciel s'éloigne suivant un plan de rectilignes enhivrantes
Vestige de l'avenir
Bien versé,
Le fiel témoigne d'infectes signes en silence.
J'éternue mes narines chatouillée par l'éternelle réminiscence d'évènements invécus qui laisse ma paresse invaincue.
Je souffre d'avoir vu loin vers nulle part.
Distractivité activée par une cerise disruptive qui s'illumine au bout de mon fat bat.
J'évacue, purge, régularise. Me binarise.
D'une zone blanche je me penche et plonge a la noire en évitant la grise.
Exorcise dans mon exercice tout doute potentiel qu'exacerbe dans la salle le bruit d'un criquet qui craque ses pattes en serpes.
Je m'élance et crache une mélasse acerbe, pestilentielle choucroute trop ancienne qu'en vain je cuisine.

Les arbres, de ma place en classe, s'enracinent dans les nuages.

Constant d'une inconstance qui décontenance, je n'ai plus qu'une menue retenue. Je suis devenu un autre expert en vidage de contenants détenu en emballage, en somme un con qui consomme en homme inassouvi. Es-tu libre ou es-tu libre dans une cage?

Sous l'île un geyser qui risque d'éclabousser d'un sang d'une viscosité hyper-lyrique riche en tabous-clé ceux qui toujours obligent les nouvelles générations à se la boucler se prépare à érupter. Le sexe assèche les propos. Mais de ce sexe jaillisse des flopées d'avis. Le cratère éjacule de ses artères pleines de brèches des amas de réthorique implacable. Vas-y le publicitaire, applique tes connaissances pelviennes à ma rétine; poitrine; pubis; hyper présents avoisinent mon existence evanescente.

Un billet svp.. pour la lotto des cent corps morts. Le métal sans chance m'aime à peine malgré mon respect pour ce centennaire dur, mon état mental se désagrège et s'étiole au rythme des rubriques macabres. 90 jeunes d'Ontario sont morts, tombés comme des pétales flétris d'une plante sans racine qui tire, pour ne pas le pousser, le monde cruel qui l'abrite. Le poète épais pointe un coupable sans proposer: ma propre prose est sale. Je lui mets les 10 autres cadavres sur le dos, on a pigé mon billet.

Detester les choses... est-ce sage? À part hiberner les plans semblent tomber à l'eau. Vivre de son art équivaudrait à l'avortement intellectuel... alors prestement je fais don d'un don. Je me vante. C'est redondant. Tout ce qui monte s'élève en retombant. Si j'ai visé le soleil et lancé mon bon sens, maintenant je l'observe, trop terne, en ascension jusqu'à son paroxysme et l'attend avec attention sachant qu'il reviendra au sol.

L'anarchiste un petit peu trop behavioriste (Le serial killer d'optométristes)

Les lois de ce monde sont tristes
donnent ces courbes à nos pistes
nos sentiers tissés par l'instinct

des inlassables observateurs s'adaptent
ces sages pensent qu'ils savent ce qui fait des hommes des Dieux
prennent les plus faibles en font des gueux
en exploitant le talon d'Achille que sont les yeux

celle-ci a depuis longtemps sentit le rancit de la situation sans céder
abandona sa vie en échange du contrôle sur les fondations de la société

je l'emmerde royalement
une couronne de déjection posée sur ses tempes
un teint jaune assise sur son trône avec un trou

je l'ai surprise papier en main
la sienne du moins car moi
au centre du poing l'arme froide la regardait
entre mes doigts une force invisible s'agglutinait très vite
dans mon torse une averse de magma frigide agitait mes tripes

son ventre gonflé d'un souffle fertile
mon aveuglement total
ma tolérance s'avérant irréductible face aux influences du bien fétide
un son retentit
puissant
puis sans sang
le bruit du contact entre nos rétines
le temps ralentit, marqué d'une absence notable de bienfaiteur
chaque seconde s'écoulant en cent séquences de trois jours
mon doigt me pique
j'ai des fourmis dans la mort
dans les cryptes vastes d'un moi lointain une trame s'élabore
Aux abords d'une source inépuisable de mal potable

le silencieux en pamoison sur la pointe de mon calico étouffe le murmure
je suis envieux du poison propre car je salis trop du sang ternit d'usure
mon corps qui s'en épanche comme le verni pour les murs

je me barre
me tire par la forêt du mont royal
nulle part, j'adorerais mon foyer
mais j'ai besoin d'un alibi donc
j'écoute ma libido
illico J'échoue au bar
nullement tendre
une salle de monde veulent m'entendre
quand je scande ce que j'écris quand je glande
Je narre des assassinats terribles capablent de réduire l'irréductible
Tous ces fonctionnaires à lunettes sans fournisseur de verres
donc sans vue
ne verront pas venir
mon ogive vers son but

je passe la soirée puis avant minuit
je rentre au foyer luisant de comfort
ni rente ni loyer
c'est chez moi
ce petit pays sans loi aux champs de verres sales et de bouteilles vides

moins de gènant gènes d'optométriste
deux vies pour le prix d'une en prime
un nom de plus sur ma liste

à demain monde

Tu comprends le vrai titre quand t'arrive à la fin.

Le camion orange aux cloches qui tintent passe.
La voiture rouge aux chevaux qui galopent passe.
Le tacot brun au muffler qui fucke passe.
Le vélo vert aux rayons qui brillent passe.
Malgré la frénésie du traffic aux éructations tragiques,
Couché dans la rue je respirais toujours.
Bouché tant ma vue d'aveugle avait scruté le soleil en plein jour.
La cire de mes ailes frelatée par la résignation me tirait de ce ciel.
Larmoiement syrupeux au poids exponentiel. Le coulis me coula.
Poule, renard, vipère.
L'ordre naturel des choses se rétablit et le gris vira au rose mélancolique.
Saoul je narre l'hiver héritière irritante de la saison précédente.
Aime la science émacié de ses bien faits si tu l'oses.
J'en ai assez. Je préfère les lugubres élucubrations de ma prose.

L'autobus bleu aux passagers qui s'embouteillent passe.
La planche rugueuse et noire au propriétaire qui vivait passe.
La motocyclette jaune aux soupirs qui pus passe.
Le segway gris au manche qui clanche passe.
Couché dans la rue je ne respire plus.
Va savoir lequel de ces véhicules m'a percuté.
Mort d'un accident ou tombé du ciel, au fond qui sait?
Sur mon visage trainent un sourire bénin et un front plissé.
La frilosité du coulis de cire fit que celle-ci surgela la nuit venue.
Le saut du sot devenu sceau.

Sinon c'est pas lourd

lourd en crisse
lour tres lour qui s'alllourdit lour lour lour lour lourddddddddddd
les mots sallllllourdisssssssentt
lou lou lou
lou
ou l
ou lou
lou lou lou rooou llou rooou llllouuu
relllouuuu

rellllllllouuuuuu

ddrrrrroooooooollllllllleeeeeeddeerollllllleeeeeslooooooooourdsdouxdevelour
lour louroourddddddddddd lourddddddddddddd lourrrrddddddddddddddddd lourdddddddddddd
lour luo lour lour lour lour gloire au lour lour lour lour lour félure velour lou lou lou
louurdddddddddddddddddd lourrrrrrrrrddddddddd rrrrrrddddd eeeeeee lourde jour de gloire
lour lour lour allourdir alourdissement crisse lourd lourd lourd très lourd pette ton prélar
lourd lourd lourd lourd lourde prélasse dans la mélasse collant lourde lourde lourddddddeeeeee
lourdelouretlourredlourdebordeltroploudlouroutrelourdeur looooooooooourrrrrrreeeeeeee ddddd
louuuuuuuurrddddddddddeeeeeeeeeee loooooooourrrrrrrreeeeeeeeeeeeeeee eee eeeeee eeeeeeee
l ooooooo uuuuuuu aaaaaaaaa rrrrrrrr dddddddddd eeeeeeeeeee mmmmmmm iiiii aaaa eeennnn shiiiiit lourdot tu tes assis sur ton joe louis lourd trop lourdocratique une tonne de brique entre deux tonnes de pains: sandwich trop lourd pour ton fucking ventre looouuuuuuuuurrrrrrrddddddddddddddddddeeeeeeeeeeeeeeeeeee viiieeeeeeeeeeeeeeeeeeee
looourrrrr louuuuuurrrrrrrrrrlo un louvre de lourdeur
loooooooooourd une vie avec gris comme couleur tout te les livres de lourd de cette source de lourdeur la terre lourddddddde louuuuuuuuurde loooooooooooooooourde
loooourd commmeeeee unnnn ulccccccerrrrrrreeeeeeee de lourdeur sur mon lourd coeur
lloooooooourrrrrrrrrrrrddddddddddddlllllllllouuuuuuuuuurdllllllllllllooouuuuuuuuuudddddllllllllluioooooorrrrrrdllllllaeiddddddddetruirelkldouiiuuuuiiiiiiiiiiiylourd
lour velour sans allure du tout jallume ton cou
vellllllllllour loooooooourd

Très p'tit lien

Je veux vibrer à haute fréquence mais ce sont les basses qui éloignent les serpents. Je voudrais comprendre les causes des conséquences, faire trépasser ma lassitude, m'en lessiver avant qu'elle ne m'ensevelisse de fausses aptitudes, tout en restant authentique au travers de mes habitudes. Bien décidé, pourtant je capitule. Mes jours m'entourent, me cernent, m'enténébrent et me bernent, courbant ma gratitude telle une toile de chapiteau sous laquelle s'attelle une mascarade pétaradante et attardée. Les visages s'y figent en rires de rages comme des images aux très tristes traits trop tordus. Ce cirque est fort d'une parade de fortune où apparemment le hasard se pavane en charabia allégorique reptilien dans ses liens au point que les gorilles n'en captent rien. Le sang circulant dans les veines du corpus de mes vers glace le dos et aimante le silence comme une farce de trop. Le son dit brulant prend mes peines en ordures à la crasse immonde qui sentent d'évidence le placébo. J'exige ma pitence: une âme en cadeau avec du sellophane autour pour qu'elle reste toujours aussi propre et sans microbe. Ma vue; ma vie. Je ne serai plus cyclope. Qu'as-tu appris avec tes priorités si forte que mon chaos ne m'a pas déjà lancé en cadeau?

Le reptile

Je pense. L'influx nerveux passe par la panse de mon sexe. Mes lèvres gercent. Ma rétine droite perce et je tergiverse alors que l'oeil gauche angoisse. Des brouillons j'en froisse. Dans ma tête macère un bouillon froid que le temps brasse dès qu'il passe. Des bulles d'air à haute teneur en gaz remontent. Un aspic à l'aspect avide refait surface. Il apparaitt précisément où les bulles remontant en chute libre vinrent s'écraser. Un douzième coups sonne. Tinte, cloche. Mais j'ai la tête lourde comme une roche sous mon coussin. En elle le liquide s'amenuise, toute la soupe coule d'un trou. Un tourbillon dont les remous luisent anime tout le vil bouillon, la pauvre vipère s'y perd et elle son nord. Ce point cardinal lui échappe. Elle s'apprête à tomber dans les vapes mais son instinct frappe. Ses crocs claquent, elle mord à tort et surtout à travers. Elle me lacère les membranes. Une force qui m'est invisible me déchiquette le torse comme 100 lames. Une rigole irrigue l'épicentre de l'ensemble de mon épiderme comme le vent insistant façonne avec aléatoire précision la façade d'une falaise. Mes côtes sont celles de cette rivière triviale. J'y affale mes malaises. M'y ferme l'oeil fonctionnel. Je déteste et me délecte de mon allure alluviale. La faim céleste me laisse paludien.

La termitière

Heureux mais par cycle, car très tard de fumée le pétard gicle.
Ma tête est en détention léthargique.
Toute ma prétention valse, lessivée de sa franchise,
Dans la salle de bal sous l'emprise de ces choses que les gens disent.
Maladroite en esti et sans leste celle-ci écrase les orteils de ma modestie,
Modulant mon estime, ondulante et acrobatique dans son inconstance.
Passage probatique obligatoire et dérivatif d'un jeune parmi tant d'autres rêvant sa gloire.
Il y a tant d'insectes insignifiants inconscients.
Ma lucidité ne dure jamais bien longtemps.
J'ai donc six pattes par intermittence.
Il pleut de mes yeux jusqu'où tous les termites dansent,
Un édifice qui d'évidence ignore les contraintes des distances,
Solide comme un fort de granite, en son for les termites s'agitent.
À la hauteur de mon front, ces insectes forment un pont.
Petits, percez ma gueule de bois, et vous sera versée ma conscience un neurone à la fois.

Thrud la mante (première partie)

Sent l'odeur des microbes et des germes, horribles et très laids, t'envahissant et s'hissant en ton crâne pour prendre le contrôle de ton âme. Miction et gerbe, porridge aigre, caractéristiques typiques du supplice que ceux vers qui tend son désir subissent. Pauvres victimes, votre assaillant est une assaillante. Une mauvaise dame divine et calme qui flotte entre ciel et terre et erre sans faire de bruit la nuit. Reine de mort et fille de thor, valkyrie qui avale les mâles par kyriel. Elle a des boucles d'or couleur ocre qui saoulent comme de l'orge, cette reine des ogres te lorgne, te regarde, te suit, te surveille. Gâche ton sommeil et cache ton soleil derrière sa pluie épuisante et plus corrosive qu'un mélange de kérosène et de bilharziose. Elle te mord toi et toi la poussière dès qu'elle grogne et te souffle son haleine de morgue. Magicienne vagissante envahissante aux sortilèges surpuissants au point de transformer chats en tigres et rats en hydres. Tu le sais: ce soir elle te trouve cette odieuse et cupide harpie. Seulement, elle ne veut pas te réduire en charpie, en elle une étincelle le prouve. Elle couve un secret vivide et naïf.

La grosse vie propre

Ouvre ton livre.
Ar'garde les p'tits symboles qui s'organisent si c'est drôle!
L'hiver vire une brosse avec l'été éternellement,
Paternant l'an nouveau souvent trop lent sous la neige,
Deux personnes se parlent sans se comprendre.
Ferme ton livre.

Dithyrambique, diffère, dissentiment, dissidence

Il dit: ''Tyran-bic, j'implore ton pardon''
Son interlocuteur n'a pas de pitié.
Sa réponse implose trop ardente.
Sensibilité idéomotrice excessive javellisante malheureusemently...
Le mot idoine s'est confisqué aux maudites douanes de son petit crâne.
Il ose ne pas jauger son dosage.
Il vocifére, d'un ton foutrement rageux : '' ... ''
L'air ne vibre pas.
Les hommes s'inquiètent, recroquevillés dans l'attente.

Il dit: ''Faire mal en ne faisant pas, Tyran-bic, suis-je à ton image?"
De l'autre côté de la prière, un Thor se tord.
Se morfond, veut répondre, serre sa langue et mord fort.
Pudeur divine digne de dogmes humains.
Tyran-bic s'escrime à verbaliser ses intentions.
S'efforçant de toute sa toute-puissance, il jappe : '' ... ''
L'air ne vibre pas.
Les hommes dodelinent des neurones, assis dans l'attente.

Il dit: '' Sentiments, lettres et nombres, Tyran-bic, à quel domaine appartiens-tu?''
Il pleut.
Des gouttelettes de zizanie douchent les hommes qui se promènent.
Au milieu du désert, une tour touche le ciel.
Son toit est un miroir.
Tyran-bic s'y voit, s'y juge.
En lui, une force le gruge.
Il veut qu'on l'entende et gueule: '' ... "
Cri inaudible à son oeuvre.
Les hommes cultivent la violence, debout dans l'attente.

Il dit: '' Si dans cinq secondes, Tyran-bic, tu ne te manifestes pas, je te tue "
Depuis, l'homme s'observe dans la toiture de sa tour.
Debout dans l'attente en plein centre d'un carrefour.
Il se dit souple, adapté et à la tête de disciples.
Mais il ne répond plus à son nom d'homme.
Car désormais il se nomme: '' ... ''

Je joue aux dés plaisants

J'ai envie d'écrire un poème qui rime pas pis qui sonne pas particulièrement bien.
Avec des faute dissimulé un peu partout... mais surtout dans ce vers là.
Avec une ponctuation évaluée à: de marde.
J'ai déjà commencé deux vers avec avec il faudrait pas que je me lance dans une figure de style.
Ici, je fais intervenir un mot qui n'existe pas: Spirentrusque
Comment est-ce que tu te sens-tu lecteur?
Je pose une question... devrais-je en poser une troisième?
Bientôt, sans fioritures, j'envoie tout chier.
Le prochain vers peut-être...
J'écris... criss que JE écris!
Vartrispe turpave hélacruffte drispexte véque
Comme ça t'as besoin d'une seule lecture pour pas comprendre.
J'industrialise ma passion en tuant la logique pour augmenter la production
Relis pas ça vaut pas la peine, le prochain vers est plus simple henniouéz
Dans mon jeune temps (dans mon jeune temps(dans mon jeune temps(dans mon jeune temps)))
Je jouais à Jenga.
Depuis je teste toutes les limites qu'on m'impose.
L'an passé j'ai entamé la cote r.
L'an présent c'est une expression que j'ai jamais entendu quelqu'un dire à vive voix.
Demain peut-être...
Il faut ben une rime: Les roses sont roses mais ma prose est creuse comme la paume d'un gueux
...gueuh?
Avoir un guignol devine sur lequel de mes doigts je l'empale.
lui, lui, LUI, lui, lui, lui, lui, LUI, lui ou lui?
(ça comptait pour une rime ou pas ça?)

Taciturne

Ma raison s'effiloche en petites loques
texte néophyte fait en sorte que je lévite
Sans équivoque mode de vie loin de l'équinoxe
je monoxyde du carbone hors-norme et distribue des prototypes de varlopes dorsales
greffées au dos de l'homme normal mais ici substituée par la subtile variole mortelle
qui nous précipite vers le sol d'un air formel
j'ai du front sur quatre fronts purge ma catharsys
prête à te rabattre assis
mon son dur te confond à coup sur
comme un acouphène qui d'un ton mur fait des touffes des tonsures
cavalier avec son pour monture j 'introduis mais j'adore conclure
en orgasme tectonique de tonétique cosmétique de l'art poétique.

Ka-Ching Ka-Ching

L'ombre ...c'est quoi cette merde?
La folie qui colle aux talons
Donne au destin l'air d'un pied
les têtes deviennent des ballons
L'absence de lumière se forme
octroyant des rôles de moule
Modèles de drôles de doubles
Modernes qui frôlent et font la foule
Augure de temps trop troubles
L'absence de lumière est forte
Lissant en silence ma silhouette
celle-vi vivante s'élance vite
Sans licence vire en girouette
Sa puissance suivant le vent
L'absence de lumiere me quitte
Autonome forte et sans orbite
Demi homme sans voix ni face
Démon sombre qui me remplace

l'ombre irrite lorsqu'elle plombe
imagine le zénith du zéro photon
les secondes sont redondantes
lorsque que tu tombes vers ta perte
garde ton calme reste alerte
quand tu traverses l'atmosphère facial
espère être une vrai navette spatiale
vas-y prie petit la vie c'est si glaciale


Lombric au bout d'un hameçon
Dans un lac qui n'a pas de fond
Les rayons plongent et s'effacent
On dit que l'ombre y fait ses traces
J'tassure qu'à sa surface
On ne voit plus de reflet
vérifie, et comme de fait
tu verras que je dis vrai
À moins que je divague
Sous l'emprise de cent zig zags
Et de petits sacs ziploc
je les roule, c'est réciproque
Sous l'eau je sèche son cours
Saoulé des dialogues de sourds
J'espère qu'un poisson morde
bien avant que je ne me perde

Primortdial

Si la vie est une chienne,
La mort tient la laisse.
Qu'à cela ne tienne.
Encaisse, acquiesce.
La sauce de la vie se réduit à deux concepts.
Le oui et le non.
Nous sommes tous des électrons.
Votant le plus dense par élection.
Ainsi, un at-homme, si puis-je dire, élu, peut s'associer à des at-hommes de main.
En gros ce que j'avance...
On s'échange de l'argent de valence...
Et notre but ne date pas d'hier:
Nous transformons la matière.
Réorganisant les atomes.
L'at-homme est atomique.
Souvent frustré et très
Très très très malcomique.
Certaines forces mystérieuses portent des noms.
L'amour.
La haine.
La paresse.
La force.
Et j'en passe,elles sont des millions.
Mais là où les choses se corsent c'est quand...
On multiplie les causes aux conséquences...
En conséquence (je répète, je sais c'est con!)
Des primordiaux oui et non saisis par nos décisions.
Oui. J'aime.
Non. Je ne hais pas.
Oui. Je dors jusqu'à onze heures.
Non. Je ne veux pas aller au gym aujourd'hui... il pleut...
Oui. J'en passe.
Vie: impasse.
Désagréable?
Non
Chienne?
Oui
La laisse?
Disons que si l'at-homme a le collier lousse...
Ces 41 lignes le prouve.

On a tous parlé en même temps; On s'est pas compris; Il reste des phrases à terminer

Sprint, accélère, plonge.
L'air siffle.
Le sol se rapproche.
Un corps tombe.
Témoignant de reproches trop indolents.
Seau de roches accroché aux talons.
Peau de broches sensible aux matières inertes.
Dévaluation exhaustive qui
Pélerinage perpétuel sans
Véhémence de l'irritation réincarnée en empoignade
Carrousel chieux.
Ponctué de mots au
Abrupte au point que
Dilapide une phrases qui pue le lapinisme.
Il grimpe très haut mon discours alpiniste.
Ipso facto l'hypsomètre s'actionne.
Ascension inverse vers
Dolorisme décadent pour
Je garde pour cibles
Ces forces indéfectibles
Mystères trop fétides.
Génétisme scolaire d'où
Domanialité scrupuleuse pour
Crépuscule de groupuscules souples pour la culture.
Sépulture de tout tumultes souffrant pour la culture.
Épitaphe générationnelle très
Isolement péremptoire avec
Je parle par parades paradigmatiques,
Je dédie dix de ces dits didactiques,
À qui de droit.
On cherche le coeur d'un monstre sans torse a plus de 6 milliards de têtes.
Ça n'avance pas mais

J'ai déverbé derrière un réverbère hier.

La clareté dans un discours...
Important...
Très important même...
Non! Faux!
Un exemple...
Une phrase...
Un spectre sans son verbe...
Non! Faux! Aussi!
Une fleur aux pétales en plumes de paon...
D'un désert arride mais aux beautés rares...
La biodiVERS-CITÉ des phrases...
De sous-rang...
Génétiquement imparfaite...
Des créatures sans squelette...
Uniques et presque célestes...
L'effort d'un réflexe...
L'essor d'un reflet...
Un ressort à reflux...
Un parfum sans effluve...
Une odeur brune et confuse...
Un café froid en octobre...
Des gorgées rapides...
Une table sous les larmes...
Une erreur terrible...
Trop impardonnable...
Une tragédie, un drame...
WOW! WOW! WOW! WOW!
Retour aux phrases sans verbe...
Un humour noir, pessimiste...
Malpoli et sans borne...
Trois femmes mariées...
Trois phoetus fétaux...
À moins que...
J'avorte. D'un seul coup, je décide. J'ai ce pouvoir. C'est. C'est fantastique. J'agis. Dans mes verbes, j'agis. Je pense. Je pense que j'agis. Je pense aussi. Je pense que j'agis plus que je ne pense. À moins que je pense que j'agisse plus je ne pense alors je ne pense pas assez et j'agis trop... Ou alors j'agis en pensant et je n'agis pas assez alors que je pense que j'agis assez... Je me perds... C'est. C'est toujours fantastique. C'est surtout toujours pour me perdre. Mais c'est.
Mieux vaut verber...? C'est ce qu'on a toujours fait. Peut-être que le verbe n'est pas adapté à nos besoins de communication... Peut-être que le langage n'a pas besoin de se limiter aux actions...
Peut-ête qu'un langage sans verbe tend vers une meilleure symbiose astrale fucking complexe... Mais tu sais quoi? On s'en crisse tous. Ils s'en crissent tous. C'est. C'est toujours magnifique.
C'est surtout toujours pour s'en crisser. Mais c'est. À quoi bon être si c'est pour s'en crisser. Je le sais pas. Mais je sais. Je pense aussi que je sais. Mais en sachant ça. Je connais. Je pense. Je pense que penser est aussi important que connaitre. Je suis sage. Vive le sage. Suçons ses orteils! Oublions les verbes: Souvenirs inutiles aux allures triviales...
Nouvelle forme de langage...
Fondation en concepts inertes...
Solide et très directe...
Robotique dans son approche...
Splendide de sa danse ortophonique...
Les strophes sous les toiles d'araignées...
Les verbes loin dans les limbes grammaticales...
Une musique dramatique, sâle...
Une armée de cymbales...
Une légion de symboles...
Le seul verbe...
Déverber...
Au passé simple...
J'ai déverbé.
L'exception évidente d'une règle bientôt parfaite:
J'ai déverbé derrière un réverbère hier.

Je t'ai cuisiné du coq à l'âne

L'expression poétique dans sa forme la plus pure
Est une
Impression phonétique laissée sur
un message
Vis ces sons qui se suivent viscéraux
Écoute, Voyage
Des fois, je cherche un coupable
Des fois je pointe un coupable
Des fois je me cherche
Des fois je me pointe
Des fois je me perche sur la pointe d'un nuage
Puis dans une pluie de rayons j'éclaire les nuances
Suivi d'une séance pendant laquelle je me mouille dans la foule
J'y fouille et me défoule sur ce que j'y trouve, exemple:
<>
Ou sinon:
<>
Ainsi sans gène:
<>
Ou même encore:
<>
J'achète des livres pour ne pas les lire.
Je les accumule.
Ils s'empilent.
Je ne vois plus mon cadran.
Où en étais-je?
Interne et intense litige,
Mes sens se paralysent.
Ma cervelle se fixe et se fige.
Les sujets défilent et suffoquent.
Mon clavier s'érode.
L'inspiration s'évade.
Je réutilise une tactique connue,
J'active une dactylo continue.
Écartelant par le fait même les esprits aux limites contiguës.
Je lance des mots sans monticule.
Je suis la danse d'un démon ridicule.
Public tout-ouïe du boui-boui souillé des phalanges fangeuses du yâble.
Serviles au service des perfides vers vides que nos écrans scandent, inutile vermine aux yeux
de ceux qui nous gouvernent criss!
Ancienne anxiété sempiternelle et sans pitié pour la piété je suis la cendre des mots. des
mots. Mon guide est le démon des mots:
Pas lucifer mais cruciver
tu t'Y perds? il te crucifie!
Il piétine les chenilles des piérides de peur qu'elles ne se méprennent.Sous moi s'étend l'étang étant bien entendu l'étendu du génome épais et stupide humain: je suis quenouille. Mes racines s'abreuvent à même un fleuve de conneries perpétuelles. Je transmets bon nombre de traditions rituelles résiduelles irritantes et sans sens rationnelle. On a tous de ces mauvaises habitudes génétiquement collée à la crazy glue dans l'ADN. Des mauvaises habitudes bornées en sapristi, au point qu'on croirait des sacristains.
Dieu merci il existe plus d'un sacre qui se tient.
et sur ce je conclus en croyant qu'un slam qui se finit en tabarnaque,
est un slam qui se finit bien en tabarnaque!

Il faut toujours enlever le prix des cadeaux qu'on achète aux gens qu'on aime sauf si on ne les aime pas vraiment

Orgueilleux procrastinateur
Pro du trop peu trop tard
Je déteste avoir tort.
Alors je n'ai jamais tort.
À moins que je ne me trompe
À moins que je ne me mente
Mais je déteste me mentir.
Alors je ne me mens plus.
À moins que je ne me trompe
Me mentant en ce moment même
Mais je l'ignore
Car je m'ignore.
Je ne m'écoute plus.
Je ne me fais pas confiance.
Il ne faut pas croire les menteurs.
À moins qu'on ne m'ait mentit
Alors je suis dans l'erreur
Et plus honnète que le contraire
Je raisonne mal
Presqu'un tambour troué
Un germe meurt dupé.
Un verbe crève stupide.
Le mensonge est une chanson d'geste
Aux airs trop turbides
Qui se déguste en sourires.

Sylvain l'homme-arbre

Être sylvestre à la veste de feuilles vertes,
Ma vitesse est celle d'un être inerte.
Élastique éternel, hélas, mes racines qui s'étirent s'enlacent.
Mon sang, sans son, grimpe et coule
C'est une sève sévère qu'aucune gravité ne tire.
Sur terre en sureté, la forêt me sert de foule.
Tous qui y poussent possèdent mousse ou tire.
Nos branches dansent chancelantes si il vente,
Et se déplacent peu si la bise est lente
Mais aspirent à dire quelque mots aux anges
Qui souvent pour de vulgaires plantes les mélangent,
Car ils n'errent qu'en l'air, d'ère en ère.
Tendant dix fois cent ans de cîmes aux cieux sublimes.
Je mèle au ciel une chlorophylle fière.
Sans voix, je ne m'exprime que par le mime,
Pointant tantôt le vent, tantôt cet astre incandescent.
Je parle une langue que personne ni rien n'entend.
SYLVAIN IS MY MOTHAFUKIN NAME YO!

Sauf que

Aimes-tu croire que le bonheur s'achète?
Gros char, gros palais
Mais chaque soir tu pleures en cachette.
Vies-tu en pacha passif lâche à fond avec un penchant pour l'oisif?
Riche à souhait avec golf pour loisir,
Tu profites des joies et plaisirs de la bourgeoisie...
Tu agis pour pouvoir avoir le pouvoir d'avoir...
Tu mens, triches
Ça m'rend triste
Tu t'en fiches
Tant qu'tu t'empiffres
Tu ignores le mal qui dort alors qu'il ronfle si fort que même les cigales se plaignent. Tu signes à l'encre que tu saignes tes chèques post-datés pour l'apocalypse.
Tu prolifères, dirige et gère les tours qui s'érigent toutes fières.
Pro du libre-échange, tu as le profil du salop qui se faufile,
Fabule, Baguenaude dans ta tête... être ridicule.
Tu rêvasses de balivernes qui rappellent Babel,
Planifiant un monde fondé de fond en comble sur les bagatelles et les bébelles banales sauf que.

Ancré à l'écran

13 syllabes, puis 10, puis 7, puis 4, puis 1 seule et on recommence

Le tube catholique étouffe toute logique
Pupilles asséchées, toutes désertiques
Fausse capacitation
Mort névralgique
Tort
Qui recommence
En ce mirodrome rance
Écran biocide où chaque pixel danse
Guillotine professant devant tous les divans
Mirage d'onde qui inonde la nation
Fausse communication
Un placébo
Fort
Administré
Via antennes ou satellites
Moderne fièvre domine mièvres
Je préfère faire mes cascades sans ce câble
Que d'abandonner mon crâne à ces diables
Producteurs de pacotille.
Imite-moi.
Sors.
Écris ou lis.
Oublie l'écran un instant.
Fesses flasques masquant muscles, debout!
Adieu calomnies! Débourse ces calories!
Fais-toi Maori, meurs ou alors vie,
Mais ne joue pas à l'ordi.
Ma solution:
Sport.

On s'y perd

La vie est un dédale qui s'étale du départ au pardon.
Tête en carton, mon esprit faible est le fardeau
Qui ralentit mon parcours
La mort odore et j'adore la puanteur pure qui guide ma torpeur.
Je plains celui à qui la mort fait encore peur,
Car si pour certains les temps sont durs,
Pour moi, les temps sont morts.

Gagner ma vie et perdre mon temps (écrire)

La prochaine semaine sera longue. Je les vois déjà d'ici ces 604 800 secondes... croquer dans mes nerfs déjà craqués par le stress et ses façons. Je dors mal et trop, drôle pour un insomniaque, non? Maniaque à ma manière, je déchire en lanières mes draps défaits que mes visiteuses détestent et que chaque nuit je malmène. Puis comme le reste de mes satins, d'un seul geste je les jette avec dédain. Des dents grincent, ce sont les miennes déjà minces du temps agressant qui me presse... en passant... presque 4 ans que je gratte à l'encre sur des pages blanches. Presque 4 ans qu'avec minutie je déglutie ou dépose en prose des mots moroses comme incolores et mats que ce soit en philo ou en math. Ils défilent devant ma raison et la défie me libérant du gré des saisons mais m'emprisonnant par la même occasion. Puis, je lève la tête comme un lièvre qui s'arrête de paître l'herbe verte de la plaine, en proie à des craintes soudaines, instinctives et d'énormes vertiges. Histoire de remettre en perspectives les empreintes que j'ai peintes à la pointe de mes pas. Ou en suis-je? Tout pensif, peut-être loin de trop sensible mais au moins toujours en vie. Allé, en piste l'artiste sans cible précise... toute cette histoire est triste et immonde, de toute façon il faut que tu dormes car la prochaine semaine sera longue et je les vois déjà d'ici ces 604 800 secondes...